Haïti : "C'est un tout petit peu la victoire des gangs", analyse Daniel Grandclément, journaliste reporter

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Wilsonn Labossière, enseignant-chercheur, auteur et Daniel Grandclément, journaliste reporter, invités du 12/13 info mercredi 13 mars, réagissent à la démission du Premier ministre haïtien, survenue deux jours plus tôt.
Haïti : "C'est un tout petit peu la victoire des gangs", analyse Daniel Grandclément, journaliste reporter Wilsonn Labossière, enseignant-chercheur, auteur et Daniel Grandclément, journaliste reporter, invités du 12/13 info mercredi 13 mars, réagissent à la démission du Premier ministre haïtien, survenue deux jours plus tôt. (franceinfo)
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Wilsonn Labossière, enseignant-chercheur, auteur, et Daniel Grandclément, journaliste reporter, invités du 12/13 info mercredi 13 mars, réagissent à la démission du Premier ministre haïtien, survenue deux jours plus tôt.

Pour Daniel Grandclément, journaliste reporter, invité du 12/13 info, mercredi 13 mars, la situation à Haïti, où le Premier ministre a été contraint de démissionner, s'explique par le fait que "l'État n'existe pas, il est extrêmement faible depuis toujours". "Ce à quoi on a assisté, c'est un tout petit peu la victoire des gangs (…) puisque ce sont eux qui ont obtenu le départ du Premier ministre", ajoute-t-il. Pour lui, le problème fondamental est "qu'il n'y a pas d'autorité, il n'y a pas de pouvoir".

"Les gangs sont au pouvoir"

Le pays n'a pas connu d'élection depuis 2016 et le Premier ministre démissionnaire, Ariel Henry, avait été nommé avant l'assassinat de l'ancien président. La démission du Premier ministre "donne un peu plus de pouvoir aux gangs", assure Daniel Grandclément. "Les amis que j'ai, qui vivent à Port-au-Prince, me disent que, maintenant, les gangs sont au pouvoir, parce que ce sont eux qui ont imposé la démission à Ariel Henry", explique Wilsonn Labossière, enseignant-chercheur, auteur, également invité du 12/13 info. "On a un système politique en Haïti qui fabrique des riches (…) quand ils sont au pouvoir, ils ont tellement de privilèges qu'ils ne vont jamais donner leur démission", développe-t-il.

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