Haïti : les gangs tentent de prendre le pouvoir, la population exsangue

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Haïti : les gangs tentent de prendre le pouvoir, la population exsangue
Article rédigé par France 2 - M. de Chalvron, F. Le Moal, R. Laurentin
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À Haïti, au moins quatre policiers ont été tués depuis jeudi 29 février à Port-au-Prince. La ville est contrôlée à 80% par des gangs criminels, qui avaient tué le dernier président en poste en 2021. Aujourd'hui, c’est le Premier ministre qu'ils souhaitent faire fuir.

Des habitants de Port-au-Prince (Haïti) les mains en l’air, obligés de fuir au milieu des échanges de tirs. La capitale haïtienne est à nouveau plongée dans le chaos, théâtre d’affrontements sanglants entre la police et les gangs criminels. La population est exsangue. "J’allais chercher mes enfants, c’est impossible. Je ne peux même pas rentrer chez moi", confie l’un d’eux, Danois Auguste. Le Premier ministre, Ariel Henry, est en déplacement au Kenya afin de chercher du renfort, pour lutter contre les groupes criminels avec la mise en place à venir d’une force internationale de police.  

Les attaques contre la police aujourd’hui coordonnées ?

Port-au-Prince est contrôlée à 80 % par une multitude de gangs armés, souvent rivaux. Si les affrontements sont récurrents, les attaques contre la police semblent aujourd’hui être coordonnées. Jimmy Chérizier, alias Barbecue, qui se présente comme le chef du mouvement, parle d’une union sacrée des gangs, pour renverser le gouvernement. "Aujourd’hui c’est différent. C’est tous les leaders communautaires, tous les quartiers, tous les gangs qui ont pris leurs responsabilités, et lancé ce mouvement", dit-il.

Jimmy Chérizier, l’homme le plus recherché de Port-au-Prince, est un ancien policier, prêt à tout pour garder le contrôle de son fief. Il prétend vouloir mettre fin à l’insécurité en Haïti.

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