Cet article date de plus d'onze ans.

Hollande reconnaît les "souffrances" infligées à l'Algérie par la colonisation

Au second jour de sa visite d'État en Algérie, le président français s'est exprimé jeudi devant le parlement, reconnaissant notamment "les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien". Il a notamment cité "les massacres de Sétif, de Guelma, de Kherrata".
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Louafi Larb Reuters)

Il avait prévenu qu'il voulait "dire la vérité " sur la colonisation française en Algérie. Au second jour de sa visite d'Etat, François Hollande a reconnu face aux parlementaires algériens : "Pendant 132 ans, l'Algérie a été soumise à un système profondément injuste et brutal ". Le président français a été applaudi.

"Ce système a un nom : c'est la colonisation et je reconnais ici les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien ", a-t-il poursuivi, déclenchant de nouveaux applaudissements. "Parmi ces souffrances ", il a cité "les massacres de Sétif, de Guelma, de Kherrata " qui "demeurent ancrés dans la conscience des Algériens mais aussi des Français ".

"Cette guerre qui, longtemps n'a pas dit son nom en France, la guerre d'Algérie "

À Sétif, "le 8 mai 1945, le jour même où le monde triomphait de la barbarie, la France manquait à ses valeurs universelles ", a poursuivi François Hollande. La vérité, "elle doit être dite aussi sur les conditions dans lesquelles l'Algérie s'est délivrée du système colonial, sur cette guerre qui, longtemps n'a pas dit son nom en France, la guerre d'Algérie ", selon le président. "Nous avons le respect de la mémoire, de toutes les mémoires ", a-t-il insisté.

Le président français a également promis d'"accueillir mieux " les Algériens demandant des visas pour se rendre en France. Il est nécessaire de "maîtriser les flux migratoires " mais la demande de visas "ne doit pas se transformer en un parcours d'obstacles ou pire encore une humiliation ", a-t-il ajouté lors de son discours. "Dans le même temps , a encore dit le président français, nous attendons de l'Algérie qu'elle ouvre plus largement ses portes aux Français qui souhaitent se rendre sur votre territoire parce qu'ils y ont des souvenirs, des attaches familiales, affectives ou des projets professionnels ou personnels à réaliser ".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.