Huit puissantes explosions ont secoué mardi soir le secteur de Bab Al-Aziziya, résidence du colonel Mouammar Kadhafi
Des raids de l'Otan avaient déjà frappé lundi soir, "un entrepôt de véhicules du régime adjacent au complexe de Bab Al-Aziziya", résidence de Kadhafi, "avec des bombes guidées de précision", a souligné l'Alliance atlantique.
Les autorités libyennes ont affirmé que le raid visait une caserne et avait fait au moins trois morts et 150 blessés.
"Ce site est connu pour avoir été actif au début de la répression contre la population en février 2011 et l'est resté depuis en réapprovisionnant les forces du régime qui mènent des attaques contre les civils innocents", a-t-elle ajouté.
La presse étrangère à Tripoli a estimé que ces raids étaient les plus violents depuis le début des opérations de l'Otan contre le régime du colonel Kadhafi.
Le CNT invité à ouvrir une représentation aux USA
Le sous-secrétaire d'Etat aux Affaires du Proche Orient, Jeffrey Feltman, arrivé dans la nuit de dimanche à lundi à Benghazi où il a rencontré des responsables de la rébellion, dont son leader Moustapha Abdeljalil, a déclaré mardi que la rébellion était invitée officiellement à ouvrir une représentation à Washington.
"J'ai remis au nom du président Obama une invitation formelle au Conseil national de transition pour ouvrir une représentation à Washington", a indiqué M. Feltman au cours d'une conférence de presse. "Nous sommes heureux qu'ils l'aient acceptée", a-t-il ajouté.
"La visite du sous-secrétaire d'Etat Feltman" est un signe "du soutien des Etats-Unis au Conseil national de transition, un interlocuteur légitime et crédible pour le peuple libyen", a souligné le Département d'Etat lundi. Il s'agit de la première visite d'un responsable de ce niveau de l'Administration américaine à Benghazi.
Un représentant de l'Onu à Doha
L'envoyé spécial de l'Onu pour la Libye, le Jordanien Abdel Ilah Khatib, a indiqué qu'il rencontrerait mardi à Doha des responsables de l'opposition libyenne, dans le cadre des efforts des Nations unies visant à trouver une solution politique au conflit dans ce pays.
Le Conseil national de transition (CNT), instance dirigeante de la rébellion basé à Benghazi, dans l'est de la Libye, refuse toute négociation avec le leader contesté Mouammar Kadhafi dont le départ est exigé depuis le début de la révolte le 15 février.
M. Khatib a souligné l'importance "de faire parvenir les aides humanitaires à toutes les régions et toutes les parties en Libye et de réaliser les ambitions légitimes du peuple libyen". M. Khatib a dit qu'il accompagnerait le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à Addis Abeba pour "assister au sommet de l'Union africaine et avoir des consultations avec des responsables de l'UA et des pays membres sur les moyens de régler politiquement la crise libyenne".
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