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Inde : les plus grandes élections jamais organisées

C'est le début d'un véritable marathon électoral. Des élections qui s'étirent sur cinq semaines pour élire 500 députés et savoir qui deviendra le nouveau Premier ministre fin mai. Avec 800 millions d'électeurs, ce scrutin est le plus grand jamais organisé au monde. Le leader nationaliste Modi est donné favori pour succéder à la tête du pays au parti du Congrès de la dynastie Ghandi.
Article rédigé par Valerie Kowal
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les machines électroniques de vote sont transportées à travers l'Inde, à dos d'éléphant, pour atteindre les 800 millions d'électeurs. Nortap, le 4 avril 2014. (AFP)

Entre le début du mois d'avril et jusqu'au 12 mai 2014, l'Inde vit au rythme d'un vote particulier. Un vote en neuf étapes pour permettre aux électeurs de déposer leur bulletin dans l'un des bureaux de vote du pays. Avec un million de bureaux et 800 millions d'électeurs, éparpillés dans des provinces très reculées, il faut bien quelques semaines pour tout organiser.


Après 10 ans au pouvoir, le parti historique de la famille Nehru-Gandhi est donné perdant par les sondages. Gangréné par les affaires judiciaires, affaibli par la baisse de la croissance et l'inflation, le Parti du Congrès a perdu la confiance de ses électeurs. Rahul Gandhi, dernier-né de la dynastie qui a dirigé l'Inde pendant 50 ans, est donné battu. Son arrière grand-père Nehru a été le Premier ministre de l'Inde indépendante. Sa grand-mère Indira et son père Rajiv ont ensuite dirigé le pays. C'est aujourd'hui sa mère, Sonia Gandhi, qui est à la tête du parti du Congrès. 

Rahul Ghandi lors dun meeting à New Dehli, le 6 avril 2014. (AFP/Chandan Khanna)


L'image de l'Inde s'est détériorée ces dernières années. Au milieu des années 2000, aucune perspective ne semblait trop brillante pour le deuxième pays le plus peuplé du monde. Son décollage économique le mettait sur les traces de la Chine. Mais aujourd'hui, l'Inde s'est enfoncée dans la crise économique et politique. Selon Les Echos, l'année 2013 a été son année noire, avec un déficit budgétaire qui a frôlé les 5% du PIB et la dévaluation de 20% de la roupie. L'Inde doit entamer des réformes. Or, la famille Gandhi s'est distinguée par des années d'inaction.

L'échec de Rahul Gandhi pourrait déboucher sur la victoire du chef du parti Nationaliste hindou, Bharatiya Janata party, Narendra Modi. Un chef de parti contesté. A la tête de l'Etat du Gujarat, Modi est spoupçonné d'avoir laissé faire, en 2002, un pogrom qui a coûté la vie à plus de 1000 personnes, principalement des musulmans.

Les tensions communautaires ont été ravivées par la campagne électorale. Dès son premier meeting, Rahul Gandhi, homme au caractère réservé, est monté au créneau contre le chef du parti Nationaliste: «Où que ces gens (du BJP) aillent, ils créent des conflits. Ils montent les hindous et les musulmans les uns contre les autres.»

Après les émeutes de 2002, Narendra Modi était devenu persona non grata en Europe et aux Etats-Unis. Mais au vu des sondages et à l'approche du scrutin, les pays occidentaux commencent à reprendre contact avec le leader nationaliste.

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