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Inde: les Ramnamis, entre prières et tatouages
Publié le 24/01/2016 16:08
Dans l'Etat oriental du Chhattisgarh en Inde (l'un des trois Etats créés en 2000), les castes inférieures ne peuvent pas avoir accès aux mêmes temples que les autres et doivent utiliser des puits différents.
Pourtant, c’est dans cet Etat que vivent les Ramnamis adeptes du mouvement religieux la RAMNAMI Samaj, qui luttent pour rejeter toute forme de discrimination sociale et religieuse que l’hindouisme véhicule. Leur signe de reconnaissance, le tatouage.
10 photos d’Adnan Abidi illustrent ce propos
Ils leur permettent d’asseoir leurs engagements et rappellent à l’initié que chaque jour, il doit poursuivre sa quête. (REUTERS / Adnan Abidi )
Seul le Dieu Rama était digne d’être vénéré. Pour mieux le faire, il se tatoua entièrement le corps du nom de la divinité. Au fil des siècles, cette pratique devint le signe distinctif des membres cette secte religieuse. (REUTERS / Adnan Abidi )
est un message adressé aux castes supérieures pour leur dire que Dieu est partout et ne fait pas de différence entre les castes ou le statut social d’une personne. Ils refusent d’être nommés «intouchables». (REUTERS / Adnan Abidi )
Ils vivent principalement dans quatre provinces de l'Etat du Chhattisgarh. Leurs vies s’organisent autour de trois activités principales: l’agriculture, leurs familles et la pratique religieuse. (REUTERS / Adnan Abidi )
du village de Jamgahan sont fières de porter des tatouages même si ces derniers s’estompent peu à peu avec le temps.
les et la pratique religieuse. (REUTERS / Adnan Abidi )
Il se souvient qu’à 18 ans, pendant deux semaines, son corps a été entièrement recouvert de tatouages réalisés à partir d’un mélange de colorant et de suie. (REUTERS / Adnan Abidi )
et interdit les discriminations fondées sur la religion, la race, la caste et le sexe. En 1955, des lois sont actées pour préciser les peines encourues par ceux qui s’en prennent aux intouchables. Si la vie de nombreux Indiens de caste inférieure s’est améliorée depuis cette législation, des préjugés et des discriminations demeurent pourtant à leur encontre, tant au niveau de l'éducation que de l'emploi. (REUTERS / Adnan Abidi )
étudier et chercher du travail, ils évitent pourtant d’avoir des tatouages visibles pour ne pas être stigmatisés. Certains n’en possèdent que sur le torse, réalisés à l’âge de deux ans comme preuves de leur appartenance à la communauté. Ne pas être tatoué entièrement ne remet absolument pas en question leur dévotion et leurs pratiques religieuses. (REUTERS / Adnan Abidi )
doivent chanter tous les jours les louanges de Rama et sont exhortés à traiter tout le monde avec égalité et respect. Tous les matins, ils purifient leur corps en se plongeant dans l’eau des rivières. (REUTERS / Adnan Abidi )
les ménages possèdent un livre narrant l'épopée Râmâyana qui, au même titre que le Mahâbhârata, est l'un des écrits fondamentaux de l'hindouisme et de la mythologie hindoue. Les murs extérieurs et intérieurs de leurs maisons sont recouverts du nom de Rama. (REUTERS / Adnan Abidi )
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