Des avocats refusent de défendre les suspects du viol de "la fille de l'Inde"
Rattachés au tribunal de New Delhi qui doit juger les accusés du viol de l'étudiante, décédée des suites de l'agression, ils estiment "immoral de défendre l'affaire".
L'histoire de "la fille de l'Inde", cette jeune femme de 23 ans victime d'un viol collectif dans un bus à New Delhi et morte, vendredi 28 décembre, des suites de l'agression, n'en finit pas de créer la controverse. Des avocats rattachés au tribunal de New Delhi qui doit juger les suspects ont annoncé, mercredi 2 janvier, qu'ils refusaient de défendre ces derniers.
"Nous avons décidé qu'aucun avocat ne se présentera pour défendre les accusés du viol, parce que ce serait immoral de défendre l'affaire", a annoncé Sanjay Kumar, un avocat membre du barreau du district de Saket. Selon lui, les 2 500 avocats enregistrés auprès du tribunal ont décidé de "rester à l'écart" pour assurer une "justice rapide", signifiant ainsi que les avocats des suspects devront être commis d'office.
La première audience du tribunal du district de Saket, situé dans le sud de la capitale fédérale, doit s'ouvrir jeudi 3 janvier avec la présentation du rapport de 1 000 pages dressé par la police. S'ils sont reconnus coupables, ils risquent la peine de mort.
Nouvelles manifestations
Mercredi, une nouvelle manifestation anti-viol a eu lieu à Delhi. La ministre en chef de l'Etat de Delhi, Sheila Dikshit, s'est associée aux centaines de manifestants. Tous ont convergé vers le mémorial dressé en la mémoire de Gandhi, où la ministre s'est recueillie.
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