Le Pakistan libère le cerveau présumé des attentats de Bombay
Zakiur Rehman Lakhvi, considéré par l'Inde comme le cerveau du raid sanglant contre plusieurs sites de Bombay en 2008, a été libéré sous caution vendredi.
Le Pakistan a libéré le cerveau présumé des attentats de Bombay (Inde), qui avaient fait 166 morts en 2008, ont indiqué des sources concordantes, vendredi 10 avril. Cette décision a été immédiatement dénoncée comme une "insulte aux victimes" par l'Inde, voisin et rival du Pakistan.
Zakiur Rehman Lakhvi, considéré par l'Inde comme le cerveau du raid sanglant contre plusieurs sites de Bombay, dont un hôtel de luxe, a été libéré sous caution, jeudi soir ou vendredi matin. "Nous avons reçu les documents permettant sa libération jeudi soir, et il a été libéré de la prison d'Adiala", proche de la capitale Islamabad, a déclaré un responsable de l'administration pénitentiaire, sous couvert d'anonymat.
Une libération plusieurs fois reportée
La libération sous caution de Zakiur Rehman Lakhvi avait été ordonnée à plusieurs reprises, ces derniers mois, par la justice pakistanaise, au fil d'une saga politico-judiciaire qui pèse sur les relations entre le Pakistan et l'Inde. La diplomatie indienne a toujours condamné ces décisions, même si celles-ci ne s'étaient, jusqu'ici, jamais concrétisées.
En décembre dernier, un tribunal pakistanais avait autorisé sa libération, mais les autorités locales avaient refusé de le relâcher. Après des pressions de l'Inde, la justice pakistanaise avait ensuite ordonné sa détention, puis sa libération, et à nouveau sa détention, dans une sorte de ping-pong judiciaire.
Près de 20 000 euros de caution
Jeudi, quelques heures avant la libération, la Haute Cour de Lahore avait "suspendu l'ordre de détention" de Lakhvi et "autorisé sa libération après le versement de deux cautions d'un million de roupies chacune", soit environ 18 600 euros au total, avait déclaré son avocat, Rizwan Abbasi.
Les attaques de Bombay continuent de peser sur les relations entre les deux pays, l'Inde accusant le Pakistan de faire traîner les procédures judiciaires, le Pakistan lui répondant qu'elle n'a pas fourni les preuves nécessaires pour juger les accusés.
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