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Non, cette petite fille n'a pas été élevée par des singes (son histoire est bien plus terrible)

Une fillette a été retrouvée dans la jungle, dans le nord de l'Inde. Mais l'histoire n'a en réalité pas grand-chose à voir avec "Le Livre de la jungle". "Mowgli girl", comme tout le monde la surnomme, semble avoir été abandonnée par ses parents.

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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La fillette sur son lit d'hôpital à Bahraich, dans le nord de l'Inde, le 6 avril 2017. (AP / SIPA)

L'histoire est finalement bien plus sordide qu'elle n'y paraît. Cette semaine, la presse indienne révélait qu'une fillette avait été retrouvée dans la jungle de l'Uttar Pradesh, dans le nord du pays, au milieu de singes. Rapidement, les hypothèses les plus folles ont circulé à son sujet. Des rumeurs laissaient même penser que l'enfant avait été élevée parmi les primates.

Sauf que des témoins évoquent une tout autre réalité. Selon le Guardian du samedi 8 avril (en anglais), qui cite le témoignage d'un responsable forestier, la fillette, âgée d'une dizaine d'années, a été retrouvée "au bord de la route près de la forêt, pas dans la jungle". En clair, même s'il y avait des singes à proximité, l'enfant n'a pas vécu avec eux. Ou alors "seulement quelques jours". 

"Ses expressions montrent qu'elle est handicapée"

Pour le responsable forestier, pas de doute : la fillette a été "abandonnée dans la nature par ses parents", certainement à cause de son handicap. Les médecins de l'hôpital où elle est soignée ont en effet décelé chez elle des troubles mentaux et physiques. "Ses expressions du visage montrent qu'elle est handicapée (…), poursuit le garde forestier. Je pense que la famille de cette enfant a été consciente qu'elle ne pouvait pas parler, et elle l'a sûrement abandonnée près de la route."

Mais l'histoire tragique de cette fillette illustre également une réalité sociale, dans un pays où l'avortement des fœtus de sexe féminin est encore pratiqué, en particulier dans les régions rurales. "Certaines familles accordent moins de valeur aux filles qu'aux garçons, déplore Ranjana Kumari, une Indienne qui milite pour les droits des petites filles. Ces familles préfèrent se débarrasser d'une fille que de dépenser de l'argent pour l'élever." 

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