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Racisme: les ambassades africaines fustigent l'attitude de l'Inde

Les diplomates de 44 pays africains ont accusé l'Inde de ne pas prendre les mesures nécessaires face aux agressions racistes répétées contre leur communauté, une semaine après l'agression d'étudiants nigérians près de New Delhi.
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Des étudiants nigérians ont été violemment agresséss près de New Delhi. (THE INDIA TODAY GROUP / INDIA TODAY GROUP/AFP)

Les images d’une rare violence ont choqué les réseaux sociaux, suscitant une grande indignation dans tout le pays. De jeunes étudiants nigérians avaient été passés à tabac, le 27 mars 2017, certains à coups de chaises en métal et de bâtons, par la foule à Greater Noida, en grande banlieue de la capitale indienne. Dans un rare communiqué, les ambassadeurs africains ont estimé que, malgré la récurrence de violences racistes, le gouvernement indien n'a pas pris «de mesures dissuasives suffisantes et visibles».

 
La réaction des diplomates africaines est exceptionnelle. Les chefs de représentations africaines ont accusé les autorités indiennes de ne pas suffisamment condamner ces attaques à caractère «xénophobe et racial». Les diplomates ont appelé à une enquête indépendante menée par des groupes de défense des droits de l'Homme, dont le Conseil de droits de l'Homme des Nations Unies, de l'agression de Greater Noida.
 
Les brutales vidéos de cet incident ont été largement partagées sur les réseaux sociaux et ont déclenché un tollé tant en Inde qu'à l'international. «Il y aura une enquête juste et impartiale sur ce malheureux incident», a tweeté la ministre des Affaires étrangères Sushma Swaraj. La police a arrêté six suspects à ce jour pour ces violences, auxquelles des centaines de personnes avaient pris part. Insuffisant, pour les représentants africains.

 
Les Africains en Inde, dont de nombreux étudiants, font régulièrement état des vexations et humiliations dont ils sont l'objet. En 2016, un jeune Congolais avait été tué à coups de pierres et de briques à New Delhi après une querelle avec un chauffeur de rickshaw.


«Les locaux nous regardent comme des cannibales», s’indignait Presidoe Okuguni, porte-parole de l'association des étudiants africains en Inde. Environ 30.000 Africains vivent dans la capitale indienne.

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