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Indonésie : la Cour suprême a rejeté l'ultime recours de Serge Atlaoui

"Une formation collégiale de trois juges a rejeté un recours en révision du Français Serge Atlaoui dans le couloir de la mort pour drogue", a annoncé mardi le juge Suhadi. Il n'y a pas, selon lui, "de nouveaux éléments" pour satisfaire cette demande.
Article rédigé par franceinfo
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  (Une formation de trois juges a rejeté un recours en révision du Français Serge Atlaoui  © maxppp)

"Un membre du bureau du procureur nous a demandé d'ores et déjà les mensurations de mon mari pour son futur cercueil, ce qui est inimaginable et inconcevable ", avait déclaré Sabine Atlaoui, l'épouse du condamné à mort, vendredi dernier. Comme si la décision avait déjà été prise. Ce même jour, la France avait mis en garde l'Indonésie sur les conséquences que pouvait avoir l'exécution du Français sur les relations billatérales entre les deux pays. Mais rien n'y a fait. Et l'ultime recours a été rejeté.

"Il n'y a pas de nouveaux éléments, et les raisons avancées dans le recours ne peuvent pas effacer le crime commis par le condamné ", a précisé le juge. Son avocat Maître Richard Sedillot a réagi sur France info à cette décision : "e ne trouve pas mes mots. Je suis effondré."

"Je suis effondré", explique Richard Sedillot

"Notre famille en appelle au président de la République, M. François Hollande, et à l'Union européenne pour mettre tout en œuvre pour sauver Serge Atlaoui du peloton d'exécution ", a déclaré l'un des frères du condamné, André Atlaoui.

De son côté, le ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius, a également réagi :

"Nous continuons à espérer un geste de clémence", Laurent Fabius
Par ailleurs, Thierry Mariani, député UMP des français de l'étranger, s'est également exprimé :
"Je suis consterné" Thierry Mariani

Serge Atlaoui, artisan soudeur de 51 ans, a été arrêté en 2005 dans un laboratoire clandestin de production d'ecstasy près de Jakarta. Il a été condamné deux ans plus tard à la peine capitale. Le Français s'est toujours défendu d'être un trafiquant de drogue. Il affirme qu'il n'avait fait qu'installer des machines industrielles dans ce qu'il croyait être une usine d'acrylique. A l’époque, l'affaire avait fait grand bruit et le président indonésien de l'époque s'était rendu sur place. Serge Atlaoui avait saisi la Cour suprême en espérant obtenir un procès en révision, estimant qu'il ne méritait pas la peine de mort.

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