Irak : les Etats-Unis prêts à coopérer diplomatiquement avec l'Iran

L'idée d'une coopération entre les Etats-Unis et l’Iran se précise pour contrer l’avancée des djihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Après les déclarations du président iranien Hassan Rohani, samedi, John Kerry s’est dit prêt à parler avec l’Iran de la crise en Irak. "Je n'exclurais rien qui puisse être constructif ", a répondu le secrétaire d’Etat américain à Yahoo News, qui l'interrogeait sur une éventuelle coopération militaire avec le régime des mollahs. Selon un diplomate américain, la discussion a d'ailleurs eu lieu lundi soir à Vienne.

Les Etats-Unis ne comptent pas, en revanche, avoir de consultations d'ordre militaire avec l'Iran sur une éventuelle action armée en Irak, a affirmé lundi le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby, qui n'a toutefois pas écarté la possibilité de consultations diplomatiques.

John Kerry a précisé que Barack Obama procédait actuellement à "un examen minutieux de chaque option à sa disposition ". Parmi celles-ci, le président américain étudie sérieusement l’usage de drones pour frapper les combattants sunnites de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et stopper leur offensive. Les Etats-Unis sont "profondément attachés à l'intégrité " territoriale de l’Irak, a expliqué le secrétaire d’Etat.

Des Intérêts communs pour les deux pays

Le président iranien Hassan Rohani avait toutefois exclu, samedi, une intervention militaire de son pays sur le terrain. “Il y a une différence entre aider et intervenir ”, avait-il affirmé. Ce rapprochement entre les deux pays reste une première : l’Iran et les Etats-Unis n’ont plus de relations diplomatiques depuis 34 ans. Mais ils ont tous deux des intérêts communs en Irak, et sont deux alliés importants du régime du Premier ministre Nouri al-Maliki.

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Les deux pays sont très préoccupés par l’avancée des djihadistes en Irak. Alors qu’une contre-offensive des forces de sécurité irakiennes se poursuit sur le terrain, les Etats-Unis ont dépêché, samedi, le porte-avions George H.W. Bush dans le Golfe. Il doit soutenir une éventuelle opération militaire.