Iran : le modéré Hassan Rohani remporte la présidentielle
Hassan Rohani obtient 51% des voix. Un résultat qui lui permet de devancer largement le maire de Téhéran
Mohammad Bagher Ghalibaf, l'ex-commandant des Gardiens de la Révolution, Mohsen
Rezaïe et le chef des négociateurs nucléaires Saïd Jalili.
Un vote marqué par une forte participation : selon le ministre de l'Intérieur, Mostafa Mohammad-Najjar, 72% des 50 millions d'électeurs inscrits se sont déplacé pour voter ce samedi. Sa victoire a été directement salué par le Guide suprême iranien.
Hassan Rohani a également bénéficié du désistement du candidat réformateur Mohammad Reza Aref. Et du soutien des anciens présidents Mohammad Khatami et Akbar Hashemi Rafsanjani.
Religieux de 64 ans, le nouveau président iranien était le responsable des négociations sur le dossier nucléaire de Téhéran sous la présidence du réformateur Mohammad Khatami. Il plaide pour plus de souplesse dans les discussions avec les grandes puissances pour alléger les sanctions décrétées contre Ténéran.
"Nous sommes prêts à travailler avec lui" (Laurent Fabius)
Parmi les premières réactions à cette élection, le ministre français des Affaires étrangères. Laurent Fabius a salué "l'aspiration à la démocratie " du peuple iranien. "Les attentes de la communauté internationale à l'égard de l'Iran sont fortes, notamment sur son programme nucléaire et son engagement en Syrie ", a souligné le chef de la diplomatie, ajoutant, "nous sommes prêts à y travailler avec le nouveau président iranien ".
Washington a également dit qu'il restait prêt à collaborer "directement" avec Téhéran. Dans son programme, Rohani a annoncé qu'il n'écartait pas non plus, "même si cela sera difficile ", les discussions directes avec les Etats-Unis.
Israël minimise le rôle du président
Londres a appelé Hassan Rohani à "mettre l'Iran sur un nouveau chemin ". L'opposition syrienne demande, quant à elle, à ce que l'Iran revoit sa position sur le conflit syrien.
Sans vraiment salué la victoire de Rohani, et inquiet sur le dossier du nucléaire iranien, Israël a souligné que le président avait un rôle limité en Iran. "Le programme nucléaire de l'Iran a jusqu'à présent été décidé par Khomeini, pas par le président iranien ", a expliqué le minisitère israélien des Affaires étrangères.
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