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Iran : deux jeunes risquent d'être exécutés pour les manifestations, alerte une ONG

Selon Iran Human Rights, un manifestant de 18 ans a été condamné à mort pour avoir mis le feu à un kiosque de la police de la circulation dans la ville de Nowshahr.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Deux gardiens de la révolution islamique posent devant un drapeau iranien, le 29 décembre 2022, à Téhéran. (MORTEZA NIKOUBAZL / NURPHOTO / AFP)

Deux Iraniens de moins de 20 ans risquent d'être exécutés dans leur pays après avoir été condamnés à mort pour leur implication dans les manifestations récentes en Iran, s'alarme lundi 2 janvier Iran Human Rights (IHR), une ONG basée à Oslo (Norvège). L'Iran est secoué par un mouvement de protestation déclenché par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, morte après son arrestation par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique.

Mehdi Mohammadifard, un manifestant de 18 ans, a été condamné à mort pour avoir mis le feu à un kiosque de la police de la circulation dans la ville de Nowshahr (dans l'ouest du pays), selon l'ONG IHR. Un tribunal révolutionnaire l'a reconnu coupable de "corruption sur terre" et d'être un "ennemi de Dieu". La double accusation lui a valu d'être condamné deux fois à la peine capitale.

Onze condamnations à mort

Dans le même temps, l'agence du pouvoir judiciaire Mizan Online a annoncé que la justice avait confirmé la condamnation à mort de Mohammad Boroghani, un autre homme impliqué dans les manifestations. Selon Mizan Online, il aurait "blessé avec un couteau un garde de sécurité dans l'intention de le tuer", "semé la terreur au sein des citoyens", et "incendié le siège du gouvernorat de la ville de Pakdasht" située au sud-est de Téhéran. Ce condamné est âgé de 19 ans, affirme IHR.

Les autorités, qui dénoncent des "émeutes" orchestrées par des pays étrangers et des groupes d'opposition, ont arrêté des milliers de personnes, parmi lesquelles 11 ont, à ce jour, été condamnées à mort. Deux hommes ont déjà été pendus, après avoir été jugés coupables d'avoir tué ou blessé des membres des forces de sécurité ou des paramilitaires dans les manifestations.

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