Manifestations en Iran : comment une colère historique s'est emparée de tout le pays
Des manifestations ont encore eu lieu vendredi 30 décembre à Zahedan (Iran). 105 jours de colère, dont des voiles, brûlés en pleine rue, sont l'un des symboles. Jamais une vague de contestation n'avait duré aussi longtemps depuis l'arrivée des religieux en 1979. L'espoir d'un changement, à l'image d'une joueuse d'échecs de 25 ans qui portait le hijab jusqu'au mercredi 28 décembre, lors des championnats du monde au Kazakhstan, où elle l'a ôté.
Vers une inéluctable transformation de la société ?
La république islamique a peut-être changé d'air le 16 septembre dernier, quand l'étudiante Mahsa Amini mourrait en garde à vue, à l'âge de 22 ans. Elle avait été arrêtée par la police des mœurs, car elle ne portait pas correctement son voile. Devant les soupçons de violences par les autorités, des milliers de personnes ont défié le régime en brandissant des foulards, ou en se coupant les cheveux comme on brise des chaînes.
Face à la contestation inédite, rejointe par des artistes et des sportifs, le pouvoir a répliqué, refusant de céder le moindre centimètre. S'il a annoncé l'abolition de la police des mœurs le 4 décembre, d'autre brigades aussi violentes ont fait régner la terreur. Selon une organisation humanitaire spécialiste de l'Iran, 450 manifestants ont été tués depuis le mois de septembre. À terme toutefois, la transformation de la société semble inéluctable.
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