Iran : Rohani le réformateur sera-t-il encore plébiscité dans les urnes ?
55 millions d'électeurs iraniens doivent voter, ce vendredi 26 février, pour élire leurs représentants au Parlement et à l'Assemblée des experts.
Un double scrutin très important se tient en Iran ce vendredi 26 février. Il va opposer principalement le camp des réformateurs à celui des conservateurs. Et l'issue de ce vote très suivi va déterminer l'avenir du pays.
L'affluence était telle qu'il a fallu prolonger de deux heures les ouvertures des bureaux de vote. Ces élections sont les premières depuis la signature de l'accord sur le nucléaire en juillet dernier. Ce scrutin a donc une valeur de référendum pour le président Hassan Rohani : "pour" ou "contre" la politique d'ouverture sur le monde qu'il prône.
"Les gens en ont assez de la ligne dure"
"Je viens pour dire que je suis pour, dire que je veux le changement. On veut que les réformateurs obtiennent la majorité au Parlement, on ne veut plus que les conservateurs empêchent notre président de faire évoluer le pays", témoigne un jeune homme au micro de France 3. Ce scrutin, qui vise notamment à renouveler le Parlement - lequel est encore dominé par les conservateurs - doit conduire à l'amélioration du niveau de vie.
Le taux de chômage atteint les 30% en Iran. "Il y a des problèmes économiques, il n'y a pas de travail, les gens en ont assez de la ligne dure prônée par les conservateurs", raconte une électrice. Les partisans de ladite ligne, menée par l'ayatollah Ali Khamenei, accusent justement le président d'avoir échoué sur le chômage. "Sachez que nos ennemis lorgnent le marché iranien", prévient l'ayatollah. Les résultats devraient être connus ce week-end.
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