L'Iran annonce le lancement d'une fusée transportant des appareils de recherche
L'armée avait déjà lancé en avril 2020 son premier satellite militaire.
L'Iran affirme avoir lancé dans l'espace trois appareils de recherche spatiale, jeudi 30 décembre. "Le lanceur de satellites Simorgh a envoyé trois appareils", a annoncé Ahmad Hosseini, porte-parole de l'unité spatiale du ministère iranien de la Défense, cité par la télévision d'Etat. "Les objectifs de recherche prévus pour ce lancement ont été atteints", a-t-il ajouté, sans livrer davantage de précisions. Téhéran avait annoncé en février avoir testé un nouveau lanceur de satellites équipé de son "plus puissant" moteur à combustible solide.
Ce projet pourrait susciter la condamnation de l'Occident, alors que les négociations pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 ont été relancées fin novembre, après cinq mois d'interruption entre Téhéran et les pays encore parties au pacte (France, Royaume-Uni, Allemagne, Russie, Chine). L'accord, validé par la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU, enjoint à Téhéran de "ne mener aucune activité liée aux missiles balistiques conçus pour pouvoir emporter des charges nucléaires, y compris les tirs recourant à la technologie des missiles balistiques".
Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient lancé en avril 2020 leur premier satellite militaire. Les Etats-Unis avaient alors estimé que ce lancement prouvait que le programme spatial iranien était destiné à des fins militaires plus que commerciales.
Les Occidentaux soupçonnent l'Iran de chercher à développer, en utilisant la technologie de ses lanceurs de satellites, des lanceurs balistiques à longue portée capables d'emporter des charges conventionnelles ou nucléaires. Affirmant n'avoir aucune intention de se doter de l'arme atomique, Téhéran assure que ses programmes balistique et spatial ne vont pas à l'encontre de la résolution de l'ONU.
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