L'Iran lance "avec succès" un nouveau satellite de recherche

La République islamique développe depuis des années ses activités aérospatiales et a procédé à une dizaine de lancements de satellites ces deux dernières années.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le lancement d'un satellite en Iran, le 5 novembre 2022. (SEPAH NEWS / AFP)

Malgré les sanctions occidentales, l'Iran vient de franchir une nouvelle étape dans le développement de ses activités aérospatiales. La République islamique a lancé samedi 14 septembre un nouveau satellite de recherche. "Le satellite de recherche Chamran-1 a été lancé et mis en orbite avec succès par le lanceur Ghaem-100", a annoncé la télévision d'Etat. L'appareil d'"environ 60 kg", "conçu et construit par les Industries iraniennes de l'électronique", affiliées au ministère de la Défense, a pour mission de "tester des systèmes matériels et logiciels utilisés pour les manœuvres orbitales à haute altitude", a-t-elle précisé. 

Le lanceur de l'appareil, la fusée Ghaem-100, est développé par les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique.

Téhéran nie vouloir se doter de l'arme nucléaire

L'Iran a procédé à une dizaine de lancements de satellites ces deux dernières années, affirmant que ces activités aérospatiales sont pacifiques et conformes à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. Mais les pays occidentaux craignent que ces systèmes de lancement de satellites intègrent des technologies interchangeables avec celles des missiles balistiques capables de livrer une ogive nucléaire. Des accusations réfutées par Téhéran, qui nie chercher à se doter de l'arme nucléaire.

Fin février, l'Iran a ainsi lancé un satellite d'imagerie et de télédétection baptisé Pars-I depuis la base de lancement russe de Vostotchny. Les Etats-Unis ont alors pointé une "nouvelle indication du renforcement du partenariat militaire entre l'Iran et la Russie". En janvier, l'Iran annonçait le lancement pour la première fois simultanément de trois satellites mis en orbite, une semaine après celui du satellite de recherche Soraya, transporté par la même fusée Ghaem-100.

La République islamique est soumise à des sanctions américaines paralysantes depuis le retrait de Washington en 2018 d'un accord international qui devait limiter les activités nucléaires de l'Iran en échange d'une levée des sanctions internationales.

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