L'opposition iranienne interdite de manifester à Paris : des députés français craignent des "téléguidages" du régime des mollahs
La demande de manifestation à Paris le 1er juillet avait été faite dans les temps par des représentants du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), l'une des principales organisations d'opposition hors d'Iran et vitrine politique de l'Organisation des moudjahidine du peuple d'Iran. Plusieurs dizaines de milliers de personnes étaient attendues de toute l'Europe et contre la répression en Iran. Mais la manifestation a été interdite par les autorités françaises sur la base de risques de troubles à l'ordre public.
"Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) est vraiment l'ennemi numéro un du régime des mollahs, c'est indiscutable, affirme Jean-François Legaret, maire du 1er arrondissement de Paris et président du comité d'organisation du rassemblement. Il a porté un très lourd tribut si l'on compte le nombre de victimes de la répression du régime des mollahs depuis des décennies. Elle incarne des principes républicains et démocratiques qui sont parfaitement clairs."
Des députés pointent le double discours de la France
Pour certains des 300 députés français qui ont publié un texte de soutien au peuple Iranien, cette interdiction de manifester à Paris montre avant tout le double discours de la France qui, malgré ses condamnations, fait tout pour ne pas déplaire à Téhéran. "Il y a dû y avoir quelques téléguidages et notamment de l'ambassade iranienne en direction du ministère des Affaires étrangères", avance Philippe Gosselin, député Les Républicains de la 1ère circonscription de la Manche.
"On ne peut pas imaginer que la France cède à la pression !"
Philippe Gosselin, député LRà franceinfo
Les opposants Iraniens n'entendent pas baisser les bras. Ils annoncent vouloir utiliser tous les moyens légaux pour obtenir le droit de manifester le 1er juillet à Paris.
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