La justice iranienne suspend l'exécution de trois manifestants condamnés à mort
Ils avaient participé au mouvement de contestation lancé après une hausse du prix de l'essence, en novembre 2019.
Un ultime sursis. L'Iran a suspendu dimanche 19 juillet l'exécution de trois jeunes impliqués dans les manifestations de novembre 2019 et condamnés à mort, a indiqué l'un des avocats de la défense. Ils avaient été déclarés coupables de "collusion en vue d'attenter à la sécurité intérieure" et d'avoir "incendié et détruit des biens publics dans l'intention d'affronter le système politique de la République islamique", un verdict qui avait provoqué une indignation généralisée.
"Nous avons transmis une demande de réexamen du verdict à la Cour suprême et elle l'a acceptée. Nous espérons que le verdict sera annulé", a déclaré au téléphone Me Babak Paknia, qui représente l'un des trois accusés.
La France s'était dite "profondément choquée"
Un mouvement de contestation avait éclaté le 15 novembre 2019, dès l'annonce d'une forte hausse du prix de l'essence, en pleine crise économique, et avait touché une centaine de villes. Des postes de police avaient été attaqués, des magasins pillés et des banques et des stations-services incendiées, et les autorités avaient imposé une coupure d'internet d'une semaine.
Un groupe d'experts des droits de l'ONU avait critiqué jeudi la décision de la justice iranienne et appelé la République islamique à annuler les condamnations. La France s'est elle dite "profondément choquée" par les condamnations à la peine capitale et a réaffirmé "son opposition constante à la peine de mort". Le président américain, Donald Trump, avait indiqué mercredi dans un tweet que "l'exécution de ces trois personnes enverrait un message terrible au monde et ne devrait pas avoir lieu !".
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