Libération du cinéaste Jafar Panahi en Iran : "On espère que ça mettra en lumière les conditions dans les prisons", réagit le photographe franco-iranien Reza
"C'est un soulagement mais il y a encore des dizaines de prisonniers en grève de la faim", alerte ce vendredi sur franceinfo le photographe franco-iranien Reza, après la libération sous caution du réalisateur Jahar Panahi. Emprisonné depuis sept mois, le cinéaste, opposé au régime iranien, avait entamé ce jeudi une grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention. "18 000 manifestants sont enfermés dans les prisons iraniennes" depuis la mort de Mahsa Amini et le début du mouvement, rappelle Reza par ailleurs membre du collectif de soutien aux manifestants "Barayê".
La mobilisation internationale a porté ses fruits
Le photojournaliste assure que Jafar Panahi est sorti avec "un moral d'acier". "Il veut continuer sa lutte" et "raconter ce qu'il a vu en prison", explique-t-il. "On espère que sa libération mettra en lumière les conditions dans les prisons", poursuit Reza, qui évoque notamment "des viols" dans les prisons iraniennes.
Pour le photojournaliste, la mobilisation internationale a "joué un rôle" dans la libération de Jafar Panahi. "La pression internationale commence à avoir des effets", poursuit Reza sur franceinfo. Mais "le combat continue", insiste-t-il. Face à la répression du régime et aux exécutions de manifestants, les Iraniens restent "combatifs". "Le mur de la peur est brisé", assure Reza.
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