Mort du président Ebrahim Raïssi : "Ce n'est pas aujourd'hui qu'Israël va s'amuser à un petit jeu d'assassinat", juge un géographe spécialiste de l'Iran
Que va-t-il se passer en Iran ? Ebrahim Raïssi, le président de l'Iran et son ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, sont morts dans le crash de leur hélicoptère, dimanche 19 mai, dans le nord-ouest de l'Iran. "L'hélicoptère du président avait 50 ans d'âge", souligne Bernard Hourcade, géographe spécialiste de l'Iran et directeur de recherche au CNRS. "La thèse de l'accident est à 99,999%", assène-t-il. Un accident qui suscite de nombreuses réactions et des questions, d'autant plus que l'Iran est l'ennemi d'Israël. Mais selon Bernard Hourcade, Israël n'est pas responsable de la mort du président iranien. "C'est pas aujourd'hui qu'Israël va s'amuser à un petit jeu d'assassinat", juge-t-il.
Une tentative pour renverser le pouvoir ?
Un avis partagé par Aïda Tavakoli, fondatrice de l'association We are iranian students. "Le président Raïssi a été victime de l'isolement et la diplomatie qu'a mené ce régime islamique de terreur et de déstabilisation", précise-t-elle. L'ayatollah Ali Khamenei, véritable figure de pouvoir dans le pays, entend assurer la continuité de la vie politique. Si le vice-président a repris l'intérim de son prédécesseur, de nouvelles élections auront lieu dans 50 jours. "La tentative de renverser le pouvoir a été complètement barricadé, parce que le pouvoir est détenu par le guide Ali Khamenei", estime cependant Aïda Tavakoli.
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