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Cinq chiffres pour comprendre les élections législatives en Israël

Les Israéliens sont à nouveau appelés aux urnes, mardi 17 septembre. Un scrutin qui pourrait se transformer en référendum pour ou contre Benyamin Nétanyahou.

Article rédigé par franceinfo - Nadine Epstein
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Une femme vote à Tel Aviv lors des dernières élections législatives en Israël, le 9 avril 2019 (AMIT SHAAL / SPUTNIK)

6,3 millions d'électeurs sont appelés aux urnes en Israël ce mardi. Généralement, les Israéliens ne se privent pas de voter : le taux de participation est traditionnellement fort. franceinfo vous présente ces élections législatives à travers cinq chiffres clés.

1Cinq mois à peine depuis le dernier scrutin

Ces élections sont convoquées seulement cinq mois après les dernières législatives, en avril dernier, qui avaient elles-mêmes déjà été anticipées. À l'issue de ce scrutin, le Premier ministre Benyamin Nétanyahou avait été réélu, puis immédiatement confronté à l'incapacité de former une majorité gouvernementale. Il avait été contraint d'accepter une dissolution du parlement, et de convoquer de nouvelles élections.

2 Le gouvernement doit être formé dans les 28 jours

Le candidat du parti qui recueille le plus de voix est a priori celui à qui le président israélien, aujourd'hui Reuven Rivlin, confie la charge de constituer une coalition et un cabinet en mesure de gouverner. Commencent ensuite des tractations entre élus pour former une majorité parlementaire qui soutiendra le nouveau gouvernement. Le futur Premier ministre dispose alors de 28 jours et si besoin de deux semaines supplémentaires pour répartir les portefeuilles ministériels et rassembler une majorité d'au moins 61 députés. Chaque petite liste "marchande" son soutien au chef du gouvernement. Pour ce scrutin à la proportionnelle à un tour, 32 listes sont en lice. Il faut recueillir au moins 3,25% des suffrages pour entrer au parlement, la Knesset, qui compte 120 membres.    

3"Seulement" 31 listes, un record

Le nombre de listes en course est moins élevé aujourd'hui que lors du dernier scrutin, le 9 avril, qui détient le record de 47 listes candidates. 15 listes ont disparu dans l’intervalle, certaines ayant fusionné avec d'autres partis. C'est encore et toujours Benyamin Nétanyahou qui conduit la liste de son parti, le Likoud. Le Premier ministre sortant a à ses côtés le président du Parlement, Yuri Eldelstein, le ministre des Affaires étrangères, Yisrael Katz, le ministre des Affaires stratégiques, Gilad Erdan, et le ministre des Finances, Moshé Kahlon, dont le parti, Kulanu, a rejoint le Likoud. Les derniers sondages donnent cette liste au coude-à-coude, autour de trente sièges, avec la liste Bleu-Blanc. Cette dernière, Kah'ol Lavane, est la liste centriste constituée pour contrecarrer la réélection de Netanyahou il y a cinq mois. Sa composition n’a quasiment pas changé depuis avril : l'ancien chef d'état-major Benny Gantz, l'ex-ministre des Finances Yair Lapid, l'ex-ministre de la Défense Moshe Yaalon et un autre ancien chef d'état-major, Gabi Ashkenazi.

4 Ehud Barak en 10e position sur une liste   

Une femme, l'ancienne ministre de la Justice Ayelet Shaked, conduit un nouveau parti La Droite unie, rassemblement de plusieurs formations, dont celle de Naftali Bennet. Les sondages la créditent de 11 sièges. À égalité avec la Liste arabe unie d'Ayman Odeh, Mtanes Shihadeh, Ahmad Tibi et Mansour Abbas. Au centre-gauche de l’échiquier politique, la liste Avoda-Guesher, emmenée par le chef du parti travailliste, l'ex-syndicaliste Amir Peretz. Les sondages lui donnent six sièges. À sa gauche, Meretz et la liste du Camp démocratique conduite par Nitzan Horowitz, qui accueille en 10e position l'ancien Premier ministre Ehud Barak. Cette alliance pourrait obtenir neuf sièges. Deux autres partis, Israël Beitenou (Israël notre maison), du russophone Avidgor Liberman, ex-ministre qui a refusé de rejoindre la coalition de Netanyahu en juin dernier pourrait devenir le faiseur de rois entre les différents blocs : les sondages lui donnent 11 sièges. Shas, le parti religieux séfarade, se présente de nouveau avec Aryeh Deri et le parti homologue ashkénaze Yahadout HaTorah, toujours dirigé par Yaakov Litzman. Ces partis devraient obtenir, à eux deux, 13 sièges.  

5 Deux partis extrémistes en embuscade

Il faudra aussi compter avec le parti d’extrême-droite Otzma Yehudit et le parti kahaniste Otzma Yehudit, dirigé par Itamar Ben Gvir, qui comprend aussi le porte-parole de Kahane, le chef de la communauté d’Hébron Baruch Marzel, la militante Adva Biton, dont la fille a été tuée après une attaque terroriste en Cisjordanie en 2013, et Benzi Gopstein, qui dirige le groupe Lehava contre les mariages inter-religieux.

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