Attaque de l'Iran : l'ambassadrice d'Israël en France évoque "une situation sans précédent" et "le devoir de nous défendre"

Plusieurs centaines de drones et missiles ont été tirés dans la nuit de samedi à dimanche par l'Iran sur Israël. Une escalade sans précédent des tensions entre les deux pays.
Article rédigé par franceinfo
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Alona Fisher-Kamm, ambassadrice et chargée d’affaires auprès de l’ambassade d’Israël en France (FRANCEINFO)

"C'est une situation sans précédent", réagit dimanche 14 avril sur franceinfo Alona Fisher-Kamm, ambassadrice et chargée d'affaires d'Israël en France, après l'attaque lancée par l'Iran contre Israël la nuit dernière. Alors que l'Iran a lancé plus de 200 drones et missiles, le Hezbollah libanais et les rebelles yéménites houthis, ses alliés, ont également mené des attaques. Alona Fisher-Kamm souligne que "c'est la première fois qu'Israël est attaquée directement par l'Iran et par ses alliés".

Alona Fisher-Kamm assure qu'il n'y a pas eu "de retenue ni d'attaque mesurée" de la part de l'Iran. Elle affirme que si les dégâts sont limités après cette attaque c'est principalement dû au "système de défense aérienne" de l'État hébreu et au "soutien de [ses] alliés". L'armée israélienne assure en effet qu'Israël et ses pays alliés ont intercepté la quasi-totalité des tirs iraniens.

"Aucun pays ne resterait sans réagir dans un cas pareil"

Interrogée sur la forme que prendra une éventuelle réponse de l'État hébreu, elle précise qu'on "ne peut rien exclure". "C'est le devoir de notre pays de nous défendre", dit-elle, estimant qu'"aucun pays ne resterait sans réagir dans un cas pareil", tout en rappelant qu'Israël "n'a pas mentionné son intention d'attaquer l'Iran".

Si elle estime que "la première attaque [iranienne] est peut-être terminée", Alona Fisher-Kamm précise que les Israéliens sont "tous en alerte" dimanche matin. La chargée d'affaires d'Israël en France explique que l'État hébreu adaptera donc sa réponse "selon le développement de la situation sur le terrain". Pour l'heure, elle insiste sur le fait qu'Israël "a gardé une retenue, et n'a pas menacé l'Iran". "Israël n'a pas l'intérêt d'une escalade, d'un embrasement régional", ajoute-t-elle. 

La chargée d'affaires d'Israël en France tient par ailleurs à "remercier la France pour son soutien". Elle salue le fait que le Quai d'Orsay ait envoyé "des messages très clairs" à l'Iran en "condamnant cette attaque". 

Alona Fisher-Kamm dénonce les propos tenus par l'Iran pour justifier son attaque contre Israël. Téhéran présente en effet son attaque comme une riposte à la destruction, le 1er avril, de son consulat en Syrie par une frappe attribuée à Israël. Alona Fisher-Kamm est catégorique : "Israël n'a jamais revendiqué cette attaque". Elle précise que la cible d'ailleurs "n'était jamais le consulat mais des commandants des forces Al-Qods [unité d'élite des Gardiens de la Révolution islamique] qui se trouvaient dans un bâtiment tout près du consulat". "Nous ne prenons pas le consulat comme des cibles", affirme-t-elle.

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