Jean-Luc Mélenchon accuse Bruno Retailleau d'entretenir une "ambiance pourrie" qui met les insoumis "en danger"
Le fondateur de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a déploré mardi 12 novembre sur sa chaîne Youtube une ambiance politico-médiatique "pourrie" en France, selon lui "créée de toutes pièces pour que cela finisse mal" pour les insoumis, régulièrement accusés d'antisémitisme, et qui se sentent "en danger".
"L'ambiance pourrie c'est quand le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau s'en prend à des parlementaires insoumis pour les accuser d'antisémitisme", a-t-il affirmé, alors que Bruno Retailleau a annoncé avoir signalé à la justice le tweet d'une députée LFI, Marie Mesmeur. Cette dernière a écrit sur X que les supporteurs du Maccabi Tel-Aviv ont été agressés jeudi soir aux Pays-Bas "parce qu'ils étaient racistes et qu'ils soutenaient un génocide". Pour Jean-Luc Mélenchon, "quiconque s'oppose à la politique génocidaire de M. Benyamin Nétanyahou est aussitôt accusé d'antisémitisme".
"Nous nous sentons en danger"
Le triple candidat à la présidentielle souligne que Marie Mesmeur est "injuriée quotidiennement sur les réseaux sociaux et prise à partie", que "plusieurs d'entre nous ont dû changer de numéro de téléphone parce que nous étions harcelés nuit et jour", et que "certains ont été bousculés physiquement puis menacé de mort". "Nous nous sentons en danger", alerte-t-il, évoquant aussi des menaces de mort contre les députés Aymeric Caron, Thomas Portes ou Louis Boyard. "Je demande que l'on considère le niveau de violences qui est atteint contre nous et qui est relayé par les officiels comme M. Retailleau", a-t-il insisté.
S'adressant aux internautes, Jean-Luc Mélenchon leur a demandé "de ne participer d'aucune manière à cette ambiance", assurant que "les députés insoumis gardent la mesure dans tout ce qu'ils disent". "Nous devons jouer un rôle, qui consiste, tout en gardant la fermeté de nos positions, à ne pas participer ni donner prise à l'escalade que nos adversaires voudraient provoquer au détriment de notre pays", a-t-il expliqué.
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