: Reportage Soulagés ou sceptiques, les Israéliens sont divisés sur la trêve en cours au Liban
La division est claire. Au sein de l'Etat hébreu, la grande majorité des Israéliens espère que le cessez-le-feu entre l'Etat hébreu et le Hezbollah, entré en vigueur mercredi 27 novembre, va tenir. Mais il y a aussi les habitants du nord du pays qui ont subi le conflit avec l’envoi régulier de missiles, de roquettes, de drones par la milice chiite. Ils sont pour la plupart contre.
Jusqu’à mercredi matin, Micki a vécu au rythme des alertes. Cet habitant de Kiryat Shmona, tout près de la frontière avec le Liban, s’est même habitué depuis près de 14 mois au son permanent des survols d’avions de chasse. Depuis un peu plus de 24 heures, il profite un peu du retour au calme avant, pense-t-il, que les combats ne reprennent. "Je ne crois pas en cet accord, déclare Micki, parce que les habitants du sud du Liban, qui sont pour la plupart des chiites, sont autorisés à revenir. Cela ne nous donne pas le sentiment de vivre en sécurité."
Deux cent cinquante kilomètres plus au sud, à Jérusalem, les alertes sont bien moins régulières et la menace des roquettes, des drones et des missiles plus diffuse. Beaucoup d’habitants s'inquiètent de la mobilisation des réservistes comme Shahar. Cet Israélien a des membres de sa famille engagés dans l’armée. "Je suis content de ce cessez-le-feu, affirme Shahar. Je ne veux pas que mon neveu et mon cousin aillent au Liban. Mon frère et beaucoup d’autres Israéliens sont accrochés à leur téléphone et ils attendent une mauvaise nouvelle pour leur enfant. Vous voyez ce que je veux dire."
La priorité pour Shahar, comme pour beaucoup d’Israéliens, ce sont les otages à Gaza, et l’objectif désormais, dit-il, "c’est de les ramener à la maison".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.