Violences à Amsterdam : Bruno Retailleau signale à la justice un tweet d'une députée LFI pour "apologie de crime"

Dans un message posté sur le réseau social X, Marie Mesmeur affirme que les supporters du club de football israélien n'ont "pas été lynchés parce qu'ils étaient juifs" mais "parce qu'ils étaient racistes et qu'ils soutenaient un génocide".
Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, s'adresse à la presse à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 8 novembre 2024. (CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)

Les violences à Amsterdam agitent la classe politique française. Deux jours après la violente prise à partie de supporters du club de football israélien Maccabi Tel-Aviv par des groupes d'individus dans les rues de la capitale des Pays-Bas, le ministre de l'Intérieur français a annoncé sur le réseau social X, samedi 9 novembre, avoir signalé à la justice le tweet d'une députée LFI pour "apologie de crime"

J’ai décidé de signaler à Madame la Procureure de Paris les propos de Madame la Députée Marie Mesmeur, au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale, pour apologie de crime. pic.twitter.com/I8EqfUv30D

— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) November 9, 2024

Dans un message posté sur X, Marie Mesmeur affirme que les supporters du club de football israélien n'ont "pas été lynchés parce qu'ils étaient juifs" mais "parce qu'ils étaient racistes et qu'ils soutenaient un génocide". La députée LFI de la 1re circonscription d'Ille-et-Vilaine répond ainsi à un tweet de Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste, qui déplore que "des supporters ont été chassés, menacés et lynchés, dans la rue d'une ville européenne, car ils sont juifs".

Ces gens là n’ont pas été lynchés parce qu’ils étaient juifs, mais bien parce qu’ils étaient racistes et qu’ils soutenaient un génocide.

— Marie Mesmeur (@MarieMesmeur) November 8, 2024

La députée LFI s'est ensuite fendue, le lendemain, d'un communiqué où elle se dit victime d'"une immonde campagne de harcèlement et d'insultes de la part de réseaux d'extrême droite". "Ai-je dit (...) que ces violences et ces slogans jusitifiaient les agressions ? Evidemment non", a-t-elle assuré tout en dénonçant la "malhonnêteté" des "propagandistes"

Mercredi, des affrontements isolés avaient eu lieu entre des supporters de l'Ajax, du Maccabi et du club turc de Fenerbahce, qui jouait contre un autre club néerlandais, l'AZ Alkmaar. Des supporters du Maccabi avaient brûlé un drapeau palestinien sur la place centrale du Dam, et vandalisé un taxi.

Le lendemain, après le match, des groupes d'individus s'en sont pris à des supporters du Maccabi avant de prendre la fuite à scooter entre chaque attaque, et ce, dans plusieurs quartiers de la ville. Cinq personnes ont été brièvement hospitalisées. La maire de la ville, Femke Halsema, a évoqué en conférence de presse des groupes d'individus ciblant des supporters du club israélien, les frappant et leur donnant des coups de pied. La police a ouvert une enquête et a appelé la population à lui faire parvenir toute vidéo des violences. Le Premier ministre néerlandais, Dick Schoof, a dénoncé des "attaques antisémites contre des Israéliens", en les qualifiant d'"inacceptables". La maire d'Amsterdam a parlé, elle, d'"explosion d'antisémitisme".

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