"Ça suffit cette discrimination absurde !" : après la fusillade de Macerata, manifestations contre les fascismes dans la ville italienne
Une semaine après la fusillade de Macerata dans laquelle six Africains ont été blessés par un jeune militant d’extrême-droit, une foule compacte a défilé samedi après-midi dans les rues de la ville, replaçant l'immigration au centre de la campagne électorale italienne.
Une foule compacte a défilé samedi dans les rues de Macerata, en Italie, une semaine après la fusillade de Macerata dans laquelle six Africains ont été blessés par un jeune militant d’extrême droite samedi 3 février. Un cortège contre les fascismes que le maire de la ville du Parti démocrate a tenté de décourager, par peur des débordements.
"On a alimenté la peur"
Il faut dire que plusieurs rassemblements de groupuscules d’extrême droite ont viré à l’affrontement ces derniers jours. Pas de quoi arrêter Luciana, la soixantaine, habitante de Macerata : "On a alimenté la peur, le maire en premier lieu par ses communiqués, fulmine-t-elle. Mais j’ai vraiment senti le besoin de dire que ça suffit, ces gens qui se font justice tout seul. Ca suffit cette discrimination absurde entre les êtres humains."
Des manifestants qui regrettent l’absence des institutions. Et en particulier du principal parti de gauche, le parti démocrate au pouvoir en Italie qui a écouté l’appel au calme du maire et manifestera à la fin du mois à Rome. Un Parti démocrate qui a peur de perdre des voix en pleine campagne électorale, selon Luigi, de Macerata lui aussi. "Macerata était jusqu’à il y a quelques jours un symbole d’intégration, explique-t-il. La majorité des gens sont pour l’accueil et l’intégration des étrangers. Et maintenant qu’un abruti fasciste commet un acte de terrorisme, puisqu’il faut l’appeler ainsi, les institutions ne réagissent pas ! Selon moi c’est quelque chose de très grave !"
L'immigration revient au centre des débats
D’autres rassemblements ont eu lieu ailleurs en Italie contre le fascisme. La fusillade de Macerata est survenue en pleine campagne électorale, replaçant au centre des débats la question de l’immigration. La coalition de centre droit donnée en tête dans les sondages promet d’accélérer le rapatriement des migrants déboutés du droit d’asile.
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