A Gênes, des bénévoles isolés se mêlent aux secouristes : "C'est gentil, mais on n'y va pas pour faire du tourisme humanitaire !"
Arnaud Fraisse, fondateur de l'ONG Secouristes sans frontières, s'est agacé mercredi sur franceinfo de la présence de bénévoles français sur le site, après l'effondrement d'un viaduc autoroutier à Gênes, en Italie mardi.
Les opérations de secours se poursuivent mercredi 15 août après l'effondrement la veille d'un viaduc autoroutier à Gênes, en Italie qui a fait plusieurs dizaines de victimes. Un millier de secouristes italiens est sur place mais aussi des pompiers, des policiers et même des bénévoles français. Arnaud Fraisse, fondateur de l'ONG Secouristes sans frontières, a estimé mercredi matin sur franceinfo, que ces bénévoles isolés "n'ont rien à faire là".
L'Italie n'a pas demandé d'aide humanitaire
"C'est gentil mais [ces bénévoles français] n'ont rien à faire là, explique Arnaud Fraisse. L'Italie n'a pas demandé d'aide humanitaire, donc on n'y va pas pour faire du tourisme humanitaire. Nous, les Secouristes sans frontières, on ne part que si on a soit un accord bilatéral entre le gouvernement français et le gouvernement du pays qui a besoin d'aide, soit une demande au niveau de l'ONU."
Tout cela se coordonne de manière à éviter une sur-catastrophe avec l'arrivée de milliers de secouristes qu'on ne saura pas gérer sur place.
Arnaud Fraisse, fondateur de l'ONG Secouristes sans frontièresavec franceinfo
"Ce tourisme humanitaire, c'est un peu ce qui s'est passé pendant des années avec des gens qui partaient avec un sac à dos et quelques biscuits comme on dit vulgairement, insiste Arnaud Fraisse. Une fois sur place, ils posaient plus de problèmes aux autorités parce qu'ils avaient besoin de se loger, ils avaient besoin de nourriture. Nous, quand nous partons, c'est une équipe d'une quinzaine de personnes qui est formée, qui est entraînée toute l'année et nous partons avec tout notre matériel,, ce qui permet à Secouristes Sans Frontières d'être complètement autonome sur place."
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