Crise en Italie : le Premier ministre Giuseppe Conte a officiellement remis sa démission au président
Le gouvernement populiste italien jouait son avenir ce mardi : la rupture entre la Ligue de Matteo Salvini et le Mouvement 5 Etoiles (M5S) a été officialisée par le président du Conseil Giuseppe Conte, qui a annoncé sa démission.
Ce qu'il faut savoir
C'était le jour J pour un gouvernement italien en péril. Le président du Conseil Giuseppe Conte a démissionné mardi 20 août, officialisant une cinglante rupture entre la Ligue de Matteo Salvini et le Mouvement 5 Etoiles, après seulement 14 mois de cohabitation. Giuseppe Conte a officiellement remis sa démission dans la soirée au président de la République, Sergio Mattarella, qui l'a chargé d'expédier les affaires courantes.
Un débat houleux au Sénat. Devant le Sénat, réuni pour étudier une motion de censure déposée par la Ligue de Matteo Salvini contre le gouvernement auquel elle participe, le Premier ministre s'est livré à une attaque en règle contre son ministre de l'Intérieur, l'accusant d'avoir "poursuivi ses propres intérêts et ceux de son parti", en faisant éclater la coalition au pouvoir. Giuseppe Conte a dans la foulée annoncé sa démission, rendant caduc le débat sur la motion de censure.
La réplique de Salvini. "Je regrette que vous m’ayez supporté ainsi pendant plus d’un an mais je n’ai aucun regret. Je referai exactement la même chose. Je suis un homme libre, je n’ai pas peur d’être jugé par les Italiens" a rétorqué Matteo Salvini après avoir écouté le réquisitoire de Giuseppe Conte.
Nouvelle coalition ou retour aux urnes ? Il appartient désormais au président de la République, Serio Mattarella, de déterminer s'il convient de convoquer des élections législatives anticipées ou s'il est possible de former une autre coalition gouvernementale. Matteo Salvini souhaite que des élections anticipées soient convoquées cet automne, espérant profiter de sa forte cote de popularité actuelle pour obtenir la majorité et gouverner seul le pays. Mais d'autres configurations sont possibles, impliquant notamment le Parti démocrate de Matteo Renzi (centre gauche) ou le parti Forza Italia de Silvio Berlusconi (droite).