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Italie: Beppe Grillo, l'ancien comique, 3e dans les sondages
Dans la campagne pour les élections législatives italiennes, du 24 et 25 février 2013, un candidat se démarque. Beppe Grillo, un ancien comique et leader du Mouvement 5 étoiles. Il se bat contre l'establishment et la corruption. Les Italiens lui prêtent une oreille attentive et il ne cesse de monter dans les sondages.
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«Ce que nous sommes en train de faire est fantastique» ne cesse de répéter Beppe Grillo, enivré par la récente percée de son Mouvement 5 étoiles (Movimento cinque stelle). Sa campagne de terrain repose sur une violente dénonciation de l'establishment Italien.
Elle est également dopée par la multiplication des scandales politico-financiers. Cette situation lui a permis de mordre sur l'électorat du Parti Démocrate (centre-gauche) comme sur celui de Sylvio Berlusconi. Les ultimes sondages autorisés avant les élections créditent son mouvement de 13 à 17% des voix. Si cette tendance se confirme, il pourrait arriver en 3e position, devant les listes du président du Conseil sortant, Mario Monti. Et faire ainsi une entrée fracassante au parlement.
Sa façon atypique de mener campagne semble porter ses fruits. Il snobe les plateaux de télévision et préfère silloner l'Italie où il prononce ses réquisitoires sur les places publiques. Les foules lui réservent d'ailleurs, à chaque meeting, un accueil digne d'une rock star. Partout il conspue les dérives de la classe politique, une «caste» dont les privilèges matériels indignent l'opinion publique. Il invite les électeurs à «donner un grand coup de balai» pour renvoyer les politiciens «à la maison».
Beppe Grillo n'est pas un novice. Il a fait irruption dans la paysage télévisuel au début des années 80, avant d'être évincé par le président du Conseil, le socialiste Bettino Craxi, qui n'avait pas apprécié l'un de ses traits d'esprit.
Il entre alors en politique, s'engage contre la corruption et pour la défense de l'environnement. Il découvre aussi, avant d'autres, le potentiel des réseaux sociaux et d'Internet. 2012 sera l'année de la consécration. Son mouvement remporte les élections municipales dans quatre grandes villes du nord, dont Parme, et s'impose lors des élections régionales partielles comme le premier parti en Sicile.
Son programme est clair. Il propose d'instituer un «revenu de citoyenneté» de 1000 euros pendant trois ans, de plafonner les hauts salaires et d'organiser «un réferendum sur la sortie de l'euro». Un programme qui séduit alors que l'Italie est touchée par la crise financière comme d'autres pays européens.
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