Les contrefaçons, un marché parallèle en pleine expansion
L'une des plaques tournantes se trouve à Naples, en Italie. L'industrie est bien organisée sous la houlette de la mafia.
Sur la carte de la contrefaçon, Naples (Italie) est à marquer d'un point rouge. La ville est même la capitale du secteur en Europe. Aucune marque n'y échappe, quelle que soit sa nationalité. Les marques de luxe copiées sont vendues à des prix jusqu'à 50 fois moins chers qu'en boutique. L'économie de ce marché est phénoménale. Le bilan des autorités permet de mesurer l'iceberg. 20 millions d'euros de marchandises ont été saisis cette année et 50 ateliers ont été démantelés par la police. Cela correspond à plus d'un par semaine. Tout est stocké dans un entrepôt dans lequel France 2 s'est rendue. "Rien que dans ces cartons, il y a 2,5 millions de pièces. Autant d'accessoires pour fabriquer 300 000 produits finis", explique le major Gerardo Marinelli, garde des finances.
Un poids sur les recettes
Les filières ont été identifiées. Les deux tiers des matières premières arrivent de Chine par le port. Et la conception se fait sur place dans des ateliers clandestins. Pour le reste, les triades chinoises se sont alliées à la Camorra napolitaine qui contrôle la distribution sur les marchés. La vente est effectuée par des clandestins venus d'Afrique. A Naples, l'économie est décomplexée. Mais la contrefaçon fait perdre 6,5 milliards d'euros de recette par an.
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