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Pour le nouveau maire écologiste de Lyon Grégory Doucet, "il faut arrêter" la LGV Lyon-Turin

Le nouvel édile n'a toutefois aucune prérogative sur ce projet, qui concerne deux Etats et l'Union européenne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Grégory Doucet, nouveau maire écologiste de Lyon (Rhône), le 28 juin 2020 au soir du second tour des élections municipales. (BASTIEN DOUDAINE / HANS LUCAS / AFP)

"Il ne faut pas insister sur un projet erroné. C'est le pire choix." Le nouveau maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, a fustigé mercredi 1er juillet le projet de liaison ferroviaire à grande vitesse (LGV) Lyon-Turin dans un entretien au journal La Stampa"Il faut arrêter la LGV", a assené Grégory Doucet, élu dimanche maire de la troisième ville de France, qui se dit désireux "d'exprimer son opinion", même s'il n'a aucune prérogative sur ce projet concernant deux Etats et l'Union européenne.

"La France a trop peu investi d'argent dans le transport ferroviaire au niveau national. Et maintenant elle veut faire croire que nous relancerons l'activité avec le projet LGV, mais c'est absurde", a-t-il critiqué. "Si on la valorise, la ligne existante entre Lyon et Turin est suffisante. Donc investissons d'abord là et dans le reste de la France", a insisté l'édile.

Un tunnel controversé à 8,6 milliards d'euros

La future ligne ferroviaire entre Lyon et Turin a pour objectif de réduire le transport de marchandises en camion à travers les Alpes au profit du rail et de diviser par deux le temps de trajet pour les passagers, en ramenant la capitale piémontaise à deux heures de Lyon. Son élément central est un tunnel de 57,5 km, qui a commencé à être creusé dans les Alpes italiennes et françaises, et dont le coût est estimé à 8,6 milliards d'euros.

Des sénateurs du Mouvement Cinq Etoiles, formation qui partage actuellement le pouvoir en Italie avec le Parti démocrate, ont applaudi mercredi dans une note les commentaires du nouveau maire de Lyon. Pour cette formation farouchement opposée au Lyon-Turin, ainsi qu'à la plupart des grands projets d'infrastructures du pays, la poursuite du projet constitue "un gaspillage anormal de ressources" au moment où l'Europe doit affronter une crise économique liée au coronavirus.

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