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Référendum d'autonomie en Italie : Lombardie et Vénétie veulent profiter pleinement de leur dynamisme économique

En Italie, la Lombardie et la Vénétie votent dans le cadre d'un référendum d'autonomie, dimanche. Proposé par le parti d'extrême-droite de la Ligue du Nord, il vise principalement à récupérer une partie de l'argent versé actuellement au gouvernement central. 

Article rédigé par Mathilde Imberty
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Renato Ancorotti est favorable à l'autonomie de la Lombardie pour permettre à la région d'être plus libre dans son développement économique. Ici, dans ses bueraux à Créma, dans la banlieue de Milan. (RADIO FRANCE / MATHILDE IMBERTY)

Deux régions du nord de l'Italie, la Lombardie et la Vénétie, votent dimanche 22 octobre dans le cadre d'un référendum sur l'autonomie, proposé par le parti d'extrême droite la Ligue du Nord. Ces deux zones, économiquement bien portantes, pourraient ainsi récupérer des compétences qui, pour l'instant, appartiennent à l'État, comme le recrutement des professeurs ou la gestion des structures hospitalières et routières. Mais le principal objectif des autonomistes reste de reprendre la main sur une partie des fonds que ces deux régions versent actuellement au gouvernement central.

Le solde fiscal, cheval de bataille des autonomistes

À Milan, capitale de la Lombardie, le référendum occupe tous les débats à l'antenne de Radio Padania, créée par la Ligue du Nord dans les années 1990. Sans surprise, les auditeurs de cette radio sont favorable au oui. Les autonomistes veulent plus d'autonomie et surtout en ont marre de payer pour les autres régions de l'Italie. Un chiffre revient d'ailleurs en boucle : 54 milliards d’euros. C'est ce qu'on appelle en Lombardie "le solde fiscal", c'est-à-dire la différence entre les contributions de la région à l’effort national et les investissements publics nationaux dont elle bénéficie.

Cet argent est mal utilisé, selon Alessandro Morelli, le directeur de Radio Padania, également élu de la Ligue du Nord à Milan. "Nous sommes certains que l’argent des Lombards est mieux dépensé par les Lombards qu’il ne l’est par le gouvernement central à Rome", affirme-t-il. Il s'appuie sur des situations concrètes : "Si l’on prend le système de santé, par exemple, les différentes recherches effectuées par la Chambre de commerce ou d’autres organismes apolitiques démontrent que si les règles et le savoir-faire lombards étaient appliqués dans toutes les régions, le pays économiserait des milliards d’euros !"

Plus de liberté pour faire progresser l'économie

Le raisonnement est le même chez l’homme d’affaires Renato Ancorotti. Dans son usine située en périphérie de Milan, à Crema, il produit des mascaras, rouges à lèvres et autres produits cosmétiques revendus aux plus grandes marques françaises. Son entreprise se porte bien, 90 millions d'euros de chiffre d'affaires, 350 salariés aujourd'hui contre sept en 2008. 

On vote oui parce que notre région compte 10 millions d’habitants. C’est la plus grande d’Italie et elle contribue à hauteur de 21% au PIB national

Renato Ancorotti, homme d'affaires près de Milan

à franceinfo

"On a ici des personnes qui sont capables de faire progresser l’économie mais il faut être un peu plus libres. Je ne suis pas pour la Lombardie indépendante et je suis Italien, même si je suis Lombard. Mais je souhaite plus d’autonomie." Preuve que la volonté d'autonomie est forte en Lombardie, la revendication de la Ligue du Nord fait consensus. L’ensemble des partis politiques sont favorables au oui. 

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