Divorce au Japon : les 100 jours des femmes, avant de pouvoir se remarier
Depuis 1898, la femme nippone n'a pas le droit de se remarier moins de 6 mois après son divorce. Cette mesure est censée permettre à un enfant conçu d'être attribué à son vrai géniteur.
Le gouvernement conservateur de Shinzo Abe, dans une volonté de se mettre en conformité avec un avis rendu en décembre par la Cour suprême du Japon qui estimait que la durée précédente de six mois était excessive, ramène ce délai à 100 jours et rend la nouvelle officielle en cette Journée internationale des Droits des femmes.
Pourtant, dans un rapport publié lundi à Genève le Comité de l'ONU pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes estimé que ce délai n'est pas suffisant : «le Code civil continue d'interdire aux seules femmes de se remarier pendant une période précise suivant un divorce», souligne le rapport.
Beaucoup de pays occidentaux avaient le même type de loi, le délai courait même plus loin en France. Appelé «délai de viduité», il était de 300 jours.
Sachant que le mari d'une femme est systématiquement considéré comme le père du bébé de celle-ci, la France avait donc instauré 10 mois d'interdiction de remariage après la transcription du divorce. Dans l'optique de ne pas «infliger» le bébé d'un précédent mariage au mari suivant, dix mois permettaient même de le mettre au monde...
Cette loi française a été abrogée en 2004.
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