Cet article date de plus de treize ans.

"Entre les secousses, le rationnement et la peur du nucléaire, je craque"

Plus de 380 secousses en une semaine, l'essence, le lait, l'eau rationnés, les lignes téléphoniques saturées et la menace d'un accident nucléaire d'ampleur qui plane : les nerfs des Japonais sont mis à rude épreuve. Mais si ceux-ci restent le plus souvent stoïques et ne laissent rien paraître, certains expatriés français eux paniquent littéralement. Témoignage.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)
  • Philippe Nibelle, enseignant au Japon depuis 15 ans, vit à une centaine de kilomètres de la centrale de Fukushima. Le seul autre Français de son secteur est déjà parti. Lui aussi voudrait décamper, il a fait le plein d'essence, retiré de l'argent à la banque, appris par cœur les horaires de départ à l'aéroport le plus proche. Mais, quelque chose le retient dans l'archipel...

    • Eric Rohmer, ingénieur français à Sendaï, réfugié depuis plusieurs jours dans le sous-sol d'un immeuble avec sa femme et sa fille, a lui engouffré quelques affaires dans ses valises. Et pris le train pour Tokyo. Il est sur la liste d'attente pour être rapatrié par la Sécurité civile. Rassuré...

    • À Tokyo, à 240 km de la centrale, les autorités concèdent une légère augmentation du niveau de radioactivité, mais sans risque pour la santé humaine, assurent-elles. Pourtant, certains se préparent au pire. Tels Fernand Bukhart, directeur technique de l'Institut français de Tokyo.

    • Certains Français néanmoins restent zen et veulent faire confiance aux informations distillées par les autorités nippones. Pas de radiations signalées ? Stéphane Chapuy, installé à Tokyo depuis 4 ans, marié à une Japonaise, met toujours son enfant à l'école le matin.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.