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Entre quatre murs, la vie des enfants de Fukushima

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le mois de mars marque le triste anniversaire de la catastrophe qui a frappé le Japon en 2011: un tremblement de terre de magnitude 9 suivi d’un tsunami entraînant la mort de milliers de gens et la destruction d’une partie de la centrale nucléaire de Fukushima. Des fuites radioactives transforment aujourd’hui cette région, autrefois terre agricole réputée, en zone sinistrée.

Toutes les familles ont quitté le périmètre contaminé, dans un rayon de 30 kilomètres. Parmi elles, beaucoup vivent encore dans la préfecture de Fukushima, ou y retournent encouragées par le gouvernement.

Les taux de contamination sont difficiles à juger sur le long terme. Pourtant, la peur reste constante chez les parents de voir leurs enfants contracter des maladies.

Le photographe tokyoïte Toru Hanai s’est rendu en mars 2014 à Koriyama, à 55 kilomètres à l'ouest de Fukushima Daiichi. Son travail nous dévoile comment les enfants vivent avec cette menace permanente.

15 photos de son reportage illustrent ce propos
 

bilan thyroïdien, analyses d'urines, et biopsie… tous ces examens font partie d’une large étude épidémiologique sur la santé des milliers d’enfants ayant vécu ou étant nés aux alentours de la centrale nucléaire. (REUTERS/Toru Hanai)
sont plus facilement sujets à des infections, car leur système immunitaire est plus faible. Le risque de cancers de la thyroïde, comme les pathologies cardio-vasculaires, peuvent être accrus. (REUTERS/Toru Hanai)
que les rayonnements après l'accident de Fukushima ne semblent pas avoir causé, dans l’immédiat, de dommages pour la santé des gens, comme une augmentation des cas de cancers. (REUTERS/Toru Hanai)
expliquent qu’il faut, comme dans le cas de l’explosion de Tchernobyl, attendre au moins cinq ans pour qu’apparaissent des cancers de la thyroïde. (REUTERS/Toru Hanai)
seulement trois ans après la catastrophe, l’université médicale de Fukushima rapportait que sur les 254.000 enfants suivis, 75 ont été diagnostiqués pour un cancer thyroïdien. La norme est d’un à trois pour un million d'enfants. (REUTERS/Toru Hanai)
directeur adjoint de l’Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire, confirme qu’il est difficile pour l’instant de se prononcer. «Il n’existe aucune donnée sur les cancers de la thyroïde de ces enfants avant l’accident… On ne peut donc pas comparer la situation actuelle avec une situation normale.» (REUTERS/Toru Hanai)
qui restent donc contradictoires, sèment le trouble et alimentent l’angoisse des habitants et particulièrement des jeunes couples. (REUTERS/Toru Hanai)
les autorités avaient demandé aux parents et aux responsables des établissements scolaires de ne pas laisser les enfants de moins de deux ans plus de quinze minutes dehors. Pour ceux âgés de trois à cinq ans, la limite ne devait pas dépasser trente minutes. (REUTERS/Toru Hanai)
les parents ont demandé aux écoles maternelles de continuer d’appliquer les restrictions. Nombre d’enfants ne sortent plus jamais dehors.  (REUTERS/Toru Hanai)
celui de la santé mentale des enfants. Ils risquent de pâtir des conséquences de ce climat anxiogène et de cet enfermement. L’université de Tôhoku a remarqué qu’un quart des trois à cinq ans ayant vécu le tsunami souffrent de troubles comportementaux. Un chiffre trois fois supérieur à la moyenne.
 (REUTERS/Toru Hanai)
les comportements des adultes vis-à-vis d’eux restent mystérieux et inquiétants. «Sur-surveillés», ils vivent constamment avec une peur indicible au ventre sans en comprendre les raisons. Se rouler par terre leur est interdit, car ils ne doivent pas toucher le sol. L’air est devenu un danger ainsi que l’alimentation. (REUTERS/Toru Hanai)
de développer une maladie grave. S’ils sont équipés d’un doseur de radioactivité, ils ne comprennent pas à quoi sert réellement cet instrument.
 
 (REUTERS/Toru Hanai)
peut entraîner des effets nocifs sur leur développement psychologique. Fatigue chronique, insomnie, agressivité et repli sur soi sont des troubles du comportement fréquemment constatés par les personnels de santé. Concentration et coordination des gestes sont difficiles pour certains et beaucoup ont tendance à prendre du poids. (REUTERS/Toru Hanai)
note également davantage de conflits et de stress chez les plus jeunes. «Il y a beaucoup plus d'enfants qui ne sont pas du tout alertes. Ils n'ont rien envie de faire… Je me demande vraiment parfois si c'est une bonne idée de les laisser vivre à Fukushima. Mais il y a ceux qui ne peuvent pas partir, et je ressens fortement le devoir de tout faire pour les aider.» (REUTERS/Toru Hanai)
le risque est grand de voir nombre de ces enfants, selon les spécialistes, développer des comportements asociaux ou, plus grave pour certains, de se suicider. (REUTERS/Toru Hanai)

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