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Fillon demande à l'ASN un audit des 19 centrales françaises

C'est le PS le premier qui, trois jours après le tsunami et la première explosion à Fukushima, avait demandé "un audit approfondi et exhaustif du parc nucléaire français". Dès mardi dernier, François Fillon répondait favorablement. Et nous y voici : aujourd'hui, il confie cette mission pour de bon à l'ASN, l'Autorité de sûreté nucléaire. Les "premières conclusions" sont attendues d'ici à la fin de l'année.
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Martine Aubry, dès le 14 mars, avait réclamé cet audit. François Fillon le lendemain accédait à cette demande. Cet audit aurait lieu et les résultats seraient rendus "intégralement publics". "Nous n'éluderons aucune des questions posées par cette
catastrophe", assurait-il lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

Voilà qui se précise. Dans une lettre publiée ce jeudi matin par Matignon, le Premier ministre charge l'Autorité de sûreté nucléaire de procéder à "l'étude de la sûreté des installations nucléaires, en priorité les centrales nucléaires, au regard de l'accident en cours dans la centrale de Fukushima", en application de la loi "du 13 juin 2006 relative à la transparence et à
la sécurité en matière nucléaire"
.

Calendrier

L'ASN a un mois pour établir un cahier des charges et un calendrier, pour la réalisation de cette étude. Avec pour objectif : "les premières conclusions" d'ici à la fin 2011. L'audit portera sur cinq points détaillés par François Fillon : "les risques
d'inondation, de séisme, de perte des alimentations électriques et
de perte du refroidissement ainsi que la gestion opérationnelle des
situations accidentelles
".

"L'ASN qui visite régulièrement les centrales ne va sûrement pas dans cet audit se déjuger elle-même, en reconnaissant que telle centrale ne peut plus fonctionner mais qu'elle n'avait rien vu", estime Stéphane Lhomme, militant anti-nucléaire, président de l'association Tchernoblaye. Mais peut-il y avoir des expertises indépendantes dans le nucléaire ? Lui-même semble en douter.

Un audit, mais encore...

Outre ce travail de contrôle, le groupe socialiste à l'Assemblée avait réclamé un moratoire, à savoir "l'arrêt de tout projet d'augmentation de la capacité nucléaire en France". Il demandait au gouvernement de revenir sur sa décision d'autoriser la construction d'un nouveau réacteur ATMEA, voulu par GDF-Suez. Sans réponse...

Un audit, et après ?

Si le parti socialiste réclamait un débat, une fois connus les résultats de cet audit, les écologistes eux exigent un référendum.
_ Un débat, pourquoi pas. "Il sera sans doute nécessaire", ont commenté les ministres de l'Écologie et de l'Industrie. "Tous les débats sont légitimes mais on est pas dans le tempo en demandant un référendum", a ajouté la ministre de l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet.

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