Fukushima : le difficile retour des habitants
Il y a huit ans, un tsunami s'abattait sur les côtes japonaises et la centrale nucléaire de Fukushima, provoquant le plus grave accident depuis la catastrophe de Tchernobyl. Désormais, le gouvernement nippon assure que les habitants peuvent rentrer chez eux.
Depuis la catastrophe nucléaire, une partie de la ville est toujours interdite d'accès. Namie (Japon) était une ville fantôme où beaucoup pensaient que la vie ne reprendrait jamais, mais depuis un an, l'espoir renaît. Certains quartiers sont décontaminés et des habitants autorisés à revenir s'installer, comme Toyotaka Kanakura. Depuis 2011, beaucoup ont tourné la page, mais lui voulait rentrer coûte que coûte. Il était fleuriste. Dans cette ville de 21 000 habitants, ses affaires marchaient bien, jusqu'à l'ordre d'évacuation.
Attirer des habitants et des entreprises
Namie a subi une triple catastrophe : tremblement de terre, tsunami et accident nucléaire. La centrale de Fukushima n'est qu'à 6 km. Le nettoyage prend du temps. Aujourd'hui, seulement 1/5 de Namie est décontaminé, et des appareils de mesure de radioactivité sont toujours là pour rassurer. À la mairie, les 200 employés, qui ont eux aussi fait le choix de revenir, travaillent d'arrache-pied pour faire renaître Namie. Il faut attirer des gens et surtout des entreprises. Il y a quand même des signes de reprise qui ne trompent pas. Mitsuhiro Hirosaka, promoteur immobilier né à Namie, court de chantier en chantier. Et dire que le gouvernement avait fait une croix sur cette commune deux fois plus grande que Paris. Aujourd'hui, la vie reprend.
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