Algérie : Abdelaziz Bouteflika renonce à un 5e mandat
Abdelaziz Bouteflika a renoncé lundi 11 mars à briguer un 5e mandat consécutif à la tête de l'Algérie. C'est ce que réclamait la rue depuis plusieurs semaines. Sans donner de date pour un futur scrutin, le chef d'État promet une nouvelle Constitution soumise à référendum et change de Premier ministre.
Abdelaziz Bouteflika renonce. Le président algérien ne sera finalement pas candidat à sa propre succession, a-t-on appris lundi 11 mars. À la télévision algérienne, la présentatrice l'explique sobrement. Une annonce faite à travers une longue lettre signée par le dirigeant. Il explique, étonnamment, qu'il n'aurait jamais été question pour lui de briguer un cinquième mandat. Mais comme d'habitude, aucune image du jour de ce dirigeant à la santé fragile. Victime d'un AVC en 2013, ses sorties publiques sont rarissimes.
La date de l'élection reportée sine die
Cela fait vingt ans qu'il est pouvoir en Algérie, et trois semaines que des milliers de manifestants demandaient pacifiquement son départ. Finalement, la rue aurait gagné, mais déjà on s'interroge, car Abdelaziz Bouteflika a aussi reporté sine die la date de la présidentielle. Il n'est plus candidat, mais reste à la tête du pays. Selon certains observateurs, il faut se méfier. Pourtant, la rue exulte. Des manifestants montrent leur joie et leur soulagement dans les rues d'Alger.
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