Japon : les commémorations de Nagasaki boycottées après la non-invitation de l'ambassadeur israélien
La décision du maire de Nagasaki de ne pas envoyer d'invitation à l'ambassadeur d'Israël au Japon a été très mal prise non seulement par ce dernier, qui a protesté, mais aussi par les États-Unis, la France, l'Allemagne et plusieurs autres pays dont les ambassadeurs ont boudé les commémorations. L'ambassade de France à Tokyo justifie cette décision concertée, expliquant qu'il est regrettable que Nagasaki traite sur le même plan Israël qui se défend et la Russie qui a envahi l'Ukraine.
"Ce n'est absolument pas pour une raison politique que nous avons décidé de ne pas inviter l'ambassadeur d'Israël, mais dans le souci que la cérémonie se déroule sans heurts, dans une atmosphère de paix et de solennité", se défend le maire de Nagasaki, Shiroo Suzuki.
Le porte-parole du gouvernement japonais préfère, lui, ne pas s'immiscer dans la polémique. "Il n'est pas du ressort du gouvernement de commenter la participation ou non des diplomates, ni les raisons invoquées," a-t-il déclaré.
"C'est la municipalité de Nagasaki, organisatrice des commémorations, qui décide qui elle invite."
Le porte-parole du gouvernement japonais
La plupart des ambassadeurs occidentaux qui ont décidé de boycotter la cérémonie de Nagasaki ont assisté à une cérémonie de prières et de recueillement organisée dans un temple bouddhiste de Tokyo. La population japonaise, elle, est divisée sur la question. Nombreux sont ceux qui se disent horrifiés par les frappes israéliennes à Gaza et le nombre de victimes à déplorer.
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