Le Japon entre recueillement et contestation pour les funérailles nationales de Shinzo Abe
Des milliers de citoyens sont venus se recueillir mardi, tandis que d'autres ont manifesté contre l'événement.
De nombreux dignitaires japonais et étrangers ont rendu hommage, mardi 27 septembre, à l'ancien Premier ministre assassiné, Shinzo Abe, lors de funérailles nationales qui ont divisé le pays. Dès mardi matin, des milliers de Japonais ordinaires avaient afflué devant le Budokan pour déposer des gerbes de fleurs et se recueillir brièvement à la mémoire de Shinzo Abe.
La cérémonie s'est ouverte avec l'arrivée d'Akie Abe, veuve de l'ancien dirigeant, vêtue d'un kimono noir et portant l'urne contenant les cendres de son mari au Nippon Budokan, le lieu des funérailles, où elle a été accueillie par le Premier ministre en exercice, Fumio Kishida.
Des manifestations contre les funérailles
Quelque 4 300 personnes, dont 700 dignitaires étrangers, étaient présents à cette cérémonie non confessionnelle d'une heure et demie. Parmi les hôtes étrangers figuraient la vice-présidente américaine, Kamala Harris, le Premier ministre indien, Narendra Modi, son homologue australien, Anthony Albanese, ou encore le président du Conseil européen, Charles Michel. La France était représentée par son ancien président Nicolas Sarkozy.
Mais Shinzo Abe était aussi honni par beaucoup pour ses vues ultralibérales et nationalistes. Le coût estimé de la cérémonie, qui est l'équivalent de 12 millions d'euros, a également irrité. Après les défaillances de la protection rapprochée d'Abe, le gouvernement n'a pas lésiné sur la sécurité : 20 000 policiers étaient déployés pour l'occasion, selon les médias locaux.
Des manifestations pacifiques contre l'événement ont parfois réuni plusieurs milliers de personnes ces dernières semaines et un nouveau rassemblement avait lieu mardi devant le Parlement.
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