Jean-Louis Etienne a décollé lundi matin de Norvège pour la première traversée en solitaire du pôle nord en ballon
Le médecin-explorateur français, âgé de 63 ans, s'est envolé de Longyearbyen, dans l'archipel du Sptizberg, à bord d'une rozière, un ballon mixte à gaz hélium et air chaud.
Zinedine Zidane, parrain de l'expédition, a assisté au décollage qui a été avancé de quelques heures en raison d'une fenêtre météo favorable.
"Ca s'est passé brusquement. On m'a appelé en me disant 'viens, viens, on décolle !'. Mais je suis assez détendu. Le plaisir commencera quand j'aurai pris quelques mètres", a confié Jean-Louis Etienne peu avant d'embarquer dans sa minuscule nacelle hexagonale bourrée d'instruments de mesure et de la plus haute technologie.
Il aura fallu plus de cinq heures pour installer, amarrer et gonfler les 2000 m3 du ballon, une grande bulle oblongue de 28 m de haut et 16 m de diamètre. La rozière n'est pas un dirigeable: elle va où le vent la pousse. Il faut donc constamment monter et descendre, en chauffant ou en refroidissant l'enveloppe, pour attraper les veines de vent qui vont dans le sens souhaité.
Jean-Louis Etienne a prévu de parcourir 3500 km en sept à dix jours pour rejoindre l'Alaska en survolant le pôle Nord. Il doit se livrer à des mesures scientifiques de COL2, du champ magnétique, des particules en suspension et de l'ozone. Il sera aidé d'une équipe technique et scientifique au sol. Volant à des températures de -30°, il a des réserves de gaz pour chauffer sa nacelle pendant 15 jours.
L'aventurier des pôles a déjà traversé l'Arctique à pied et en bateau. Ancien ajusteur sur métaux et médecin du sport, il a été le premier homme, en 1986, à atteindre le pôle Nord en solitaire, harnaché à son traîneau. Il avait mis 63 jours.
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