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JO de Rio : des habitants d'une favela expulsés de leur logement à J-2

Des ouvriers sont encore à l’œuvre pour faire disparaître la trace de la communauté de Vila Autodrome, à quelques dizaines de mètres des installations olympiques dans lesquels se dérouleront les épreuves. Un site sur lequel vivait encore ces deux dernières années près de 2000 personnes.
Article rédigé par Olivier Poujade
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Les habitations ont été détruites à Vila Autodromo © BARBARA WALTON/EPA/MaxPPP)

 Les pelleteuses finissent de raser les derniers murs de briques rouge, à 50 mètres de là en arrière-plan, les immeubles flambants neufs du parc olympique. 600 familles vivaient ici, après avoir résisté pendant plus de 2 ans et demi, elles ont fini par être délogées de ce lopin de terre au bord de la lagune, acquis en toute légalité, expropriées presque manu militari. Eloïse a fini par lâcher prise le 23 février dernier : "A 23h,  la juge a donné son autorisation, le lendemain matin à 7h ma maison était par terre. En entrant, ils ont dit que tout ce qui était à l’intérieur c’était des détritus, que tout irait à la poubelle et c’est comme ça qu’ils nous ont traités, tous !"

Au total près de 80.000 déplacés pour laisser place aux JO

Au total près de 80.000 personnes ont été déplacées de gré ou de force, pour laisser leur place à ces Jeux. Il ne reste aujourd’hui de Vila Autodromo qu’une vingtaine de cubes blancs de 45m2 où vivent les vingt familles relogées par la ville, un bâtiment en brique couvert d’un toit en tôle. L’Eglise de la communauté, les derniers vestiges de la résistance de cette communauté, cernée par les va-et-vient des voitures des bus accrédités pour les Jeux Olympiques.

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