JO: la trêve olympique, une idée toujours neuve
Pour Mario Pescante, ancien représentant permanent du Comité international olympique (CIO) auprès des Nations Unies, «la trêve olympique est un petit pas pour l’homme, mais un grand pas pour l’humanité». L'homme politique italien paraphrase ainsi la fameuse phrase de l'astronaute Neil Armstrong, posant le pied sur la Lune pour la première fois dans l'histoire de l'humanité le 21 juillet 1969.
La trêve dans l'Antiquité
Dans la Grèce antique, la trêve sacrée (ekekheiria), d’une durée de sept jours avant et après les épreuves sportives, était annoncée par des porteurs de trêve qui indiquaient également les dates des jeux. Les autorités de chaque cité étaient libres d’y adhérer ou non.
De l’engagement à la respecter naissaient des obligations. La ville organisatrice des compétitions ne pouvait être attaquée. De même, les compétiteurs qui se rendaient à Olympie, site des Olympiades dans l'Antiquité, devaient pouvoir rester libres dans leurs déplacements. En fait, la trêve avait un but utilitaire car sans elle, les jeux ne pouvaient avoir lieu.
Les violations de la période sacrée furent rares. On signale pourtant le cas de Sparte, en 420 avant JC, condamné à une lourde amende pour des attaques contre un fort et un village...
Instaurée en 1993
De nos jours, la trêve fut seulement instaurée en 1993 par l’ONU à la suite d'une résolution intitulée «Pour l’édification d’un monde meilleur grâce au sport et a l’idéal olympique ».
Mais les bonnes paroles et l'engagement sur l’honneur ne suffisent pas à assagir les passions humaines. Ainsi en 2008, la Russie et la Géorgie ont continué les hostilités en dépit de la trêve décrétée lors des Jeux de Pékin.
Afin d’œuvrer pour les idéaux olympiques, le CIO a crée le Centre international pour la Trêve olympique qui réalise des actions en faveur de la trêve et diffuse, par des partenariats, les principes de l’olympisme.
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