Journée mondiale de lutte contre l’excision : 200 millions de femmes concernées
Au Mali, 85% des femmes sont excisés, souvent dès l’enfance mais ces mutilations sont aussi très répandues au Sénégal, en Somalie, au Soudan et en Egypte.
Elise Delève a rencontré Madina, une jeune femme malienne qui se bat contre ces mutilations. Elle a été elle-même excisée, certainement avant l’âge de cinq ans et témoigne des douleurs ressenties notamment au moment des règles mais aussi des "souffrances dans le corps et dans l’esprit."
Le poids des traditions
"J’ai été élevée dans ce sens que la femme doit accepter la souffrance, explique Madina, cette douleur était normale ." Aujourd’hui cette femme parcourt les villages de son pays pour expliquer les dangers et l'impact de ces pratiques mais le poids des traditions et des croyances est très fort. "Il y a des croyances qui disent qu’une femme non excisée ne pourra pas avoir d’enfant ."
L’ONG Vision du monde mène des campagnes en Afrique contre l’excision et propose des reconversions aux exciseuses. Des rites de substitution sont aussi organisés dans les villages pour changer les habitudes.
L’ONU condamne ces mutilations féminines depuis 2012 comme une violation des droits fondamentaux des femmes.
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