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Kosovo : un ex-commandant rebelle condamné à 26 ans de prison pour crimes de guerre

Salih Mustafa a été reconnu coupable de meurtre et de torture dans une prison de fortune dirigée par la guérilla indépendantiste albanaise du Kosovo, lors de la guerre d'indépendance de 1998-1999 contre la Serbie.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Salih Mustafa lors de son procès au tribunal spécial pour le Kosovo à La Haye (Pays-Bas), le 16 décembre 2022. (PETER DEJONG / ANP MAG / AFP)

Le tribunal spécial pour le Kosovo à La Haye (Pays-Bas) a rendu son premier verdict pour crimes de guerre, vendredi 16 décembre. Il a condamné à 26 ans de prison un ancien commandant rebelle, Salih Mustafa, reconnu coupable de meurtre et de torture dans une prison de fortune dirigée par la guérilla indépendantiste albanaise du Kosovo, lors de la guerre d'indépendance de 1998-1999 contre la Serbie.

Les juges ont établi que l'homme avait été à la tête d'un groupe qui détenait dans une étable au moins six Albanais du Kosovo accusés de collaborer avec des Serbes. Les prisonniers ont été battus avec des battes de baseball, des matraques en fer, électrocutés, brûlés et privés de nourriture et d'eau, à Zllash, un village à l'est de la capitale Pristina. Salih Mustafa a personnellement participé au passage à tabac de deux détenus. L'une des victimes est morte.

Une instance créée en 2015

Le tribunal spécial pour le Kosovo (KSC) est une instance de droit kosovar composée de juges internationaux et chargée d'enquêter sur des crimes commis par l'Armée de libération du Kosovo (UCK) pendant et après le conflit. Créé en 2015, il siège aux Pays-Bas et est financé par l'UE afin de protéger les témoins qui sont soumis à des pressions et des menaces, étant donné que les anciens commandants de l'UCK dominent toujours la vie politique au Kosovo.

Le verdict survient alors que des tensions ethniques ont de nouveau éclaté au Kosovo, près d'un quart de siècle après la guerre. Des coups de feu ont été échangés le week-end dernier avec la police, et les forces de l'ordre de l'UE ont été prises pour cible.

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