"L'armée a le doigt sur la gâchette", affirme le Premier ministre syrien
"Nous nous attendons à une agression à tout moment et nous sommes prêts à
riposter également à tout moment " : pour un haut responsable des services syriens de sécurité, la possibilité de frappes occidentales contre la Syrie est de plus en plus probable.
Mais le régime de Bachar al-Assad ne compte pas se laisser faire : "Nous allons défendre notre peuple et notre patrie avec toutes nos
capacités ", a ajouté cette source, affirmant que "cette agression (occidentale) non
justifiée ne (passerait) pas sans une riposte ".
"Faire face à tous les défis"
Dans l'après-midi, le Premier ministre a affirmé dans une allocution écrite diffusée à la télévision :
"L'armée syrienne est mobilisée, elle a le doigt sur la gâchette."
Waël al-Halqi a ensuite expliqué que "l'armée est prête à faire face à tous les défis et à tous les scénarios". L'Iran, alliée du régime de Bachar al-Assad a de son côté affirmé qu'une frappe américaine provoquera des réactions "au-delà" de la Syrie.
Vers une coalition franco-américaine ?
L'hypothèse de frappes contre la Syrie est régulièrement évoquée par plusieurs pays de la communauté internationale depuis le 21 août et les soupçons qui pèsent sur le régime syrien : les rebelles accusent Bachar al-Assad d'avoir utilisé contre eux des gaz neurotoxiques dans la banlieue de Damas, dans une attaque qui a fait selon un dernier bilan 1.429 victimes, dont 426 enfants.
Si le Royaume-Uni ne s'engagera finalement pas dans une opération militaire – David Cameron ayant été désavoué jeudi par le parlement britannique – les Etats-Unis et la France pourraient décider de s'en prendre au régime syrien.
Barack Obama réfléchissait vendredi soir à une action "limitée ", censée non pas renverser le président syrien mais le dissuader d'utiliser des armes chimiques contre les rebelles.
"Fenêtre d'opportunité "
Plus tôt dans la journée, le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait évoqué "une attaque ciblée, sans troupes au sol ". Seule condition avant de mener toute opération militaire : attendre le départ des inspecteurs de l'ONU, sur place depuis le 18 août pour mener une enquête sur une éventuelle utilisation d'armes chimiques par le régime syrien.
[
Les enquêteurs des Nations unies ayant quitté Damas samedi matin](http://www.franceinfo.fr/monde/syrie-les-experts-de-l-onu-ont-quitte-leur-hotel-damas-1125377-2013-08-31), "une fenêtre d'opportunité " - selon les termes de John Kerry - est désormais ouverte. Les Etats-Unis diposent de peu de temps pour agir : mardi, Barack Obama est attendu en Suède avant un déplacement à Saint Pétersbourg pour le G20. Si une attaque devait y avoir, elle aura probablement lieu dans les 72 heures.
Selon le général Vincent Desportes, spécialiste de la stratégie militaire contacté par France Info , les premières frappes pourraient avoir lieu "dès dimanche matin ".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.