L'attaque de commandos israéliens contre une flottille pro-palestinienne en mai dernier a violé les droits de l'homme
C'est l'avis de la mission d'enquête du Conseil de l'Onu pour les droits de l'homme. L'attaque du 31 mai était illégale et a violé le droit humanitaire international, a-t-elle précisé.
Les trois experts, qui ont rendu public mercredi leur rapport final, affirment que l'armée israélienne a fait un usage disproportionné de sa force.
Ils évoquent une "violence incroyable et absolument superflue" dans l'interception de la flotille, qui a causé la mort de neuf militants turcs pro-palestiniens.
Les experts - des juges de Grande-Bretagne et de Trinidad et un militant malaisien des droits de l'homme - n'ont pas été autorisés à pénétrer en Israël et les autorités israéliennes ont refusé de coopérer.
Le rapport égratigne sévèrement Israël, dont l'attaque sur cette flottille tentant de forcer le blocus de la bande de Gaza avait suscité l'indignation de la communauté internationale et mis à mal ses relations avec la Turquie.
"Une telle action est inacceptable et inexcusable", écrivent les experts.
Les trois experts reconnaissent à Israël le droit à la sécurité et soulignent que les tirs de roquettes sur Israël depuis la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, sont aussi des violations du droit international humanitaire.
Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a salué l'impartialité de l'enquête onusienne.
Le rapport du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU "est extrêmement impartial et basé sur des preuves solides. Nous apprécions cela", a déclaré M. Davutoglu à des journalistes à New York, en marge d'une assemblée générale de l'ONU.
Deux autres enquêtes en cours
L'Etat hébreu mène sa propre enquête, qui est presque terminée, a dit mercredi son président.
Une commission d'enquête internationale mandatée par l'Onu mène en parallèle une troisième enquête à laquelle Israël a accepté de collaborer.
La décision du Conseil des droits de l'homme, composé pour la grande majorité de pays membres de l'Organisation de la conférence islamique et de ses alliés, de mener sa propre enquête avait suscité des réserves de la part des puissances occidentales.
Le blocus de Gaza est la punition collective d'une population civile et n'est pas légal, concluent-ils.
Le rapport doit être présenté lundi devant le Conseil de l'Onu pour les droits de l'homme.
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