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L'avion de combat brésilien attribué à Saab, échec du Rafale

C'est donc le Suédois Saab qui sera chargé de fournir le nouvel avion de combat au Brésil. Les autorités brésiliennes ont tranché ce mercredi. Un nouvel échec pour le Français Dassault qui espérait réussir à exporter son Rafale, qui ne s'est pour l'instant pas vendu à l'étranger. Ce sont en tout 36 Gripen NG qui vont être achetés par le Brésil. Dassault "regrette le choix".
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Michael Buholzer Reuters)

Le Brésil a annoncé ce mercredi avoir choisi l'avion suédois Gripen NG fabriquer par Saab pour équiper son armée de l'air. Selon le gouvernement brésilien, Saab a proposé l'avion le moins cher des trois candidats avec les meilleurs conditions de transferts de technologie et un coût d'entretien moindre. Des négociations doivent désormais s'ouvrir pour finaliser le contrat.

C'est le ministre de la Défense, Celso Amorin, qui a annoncé la nouvelle lors d'une conférence de presse. "Après avoir analysé les faits, la présidente Dilma Rousseff m'a chargé d'informer que le vainqueur est l'avion suédois Gripen NG ", a-t-il expliqué.Le Gripen NG a été préféré au Rafale et au F/A-18 Super Hornet de l'américain Boeing.

Le Rafale ne s'est jamais exporté

Un coup dur pour le Français Dassault aviation qui espérait enfin vendre son avion à l'étranger. Le contrat est évalué à près de trois millairds d'euros. La semaine dernière, François Hollande avait soutenu la candidature du Rafale à l'occasion d'une visite d'État au Brésil.

La candidature de Dassaut semblait avoir de bonnes chances, notamment parque le dossier comprenait un volet important de transfert de technologie. Mais, et une source proche de Dassaut aviation l'a confirmé, il était le plus cher des trois. 

"Une logique financière"

"Nous regrettons
que le choix se porte sur le Gripen, doté de nombreux équipements d'origine
tierce, notamment américaine, qui n'appartient pas à la même catégorie que le
Rafale: monomoteur et plus léger, le Gripen n'est pas équivalent en termes de
performances et donc de prix", a commenté Dassault dans un communiqué
publié mercredi soir.

"Cette logique
financière ne prend en compte ni le ratio coût-efficacité favorable au Rafale,
ni le niveau de la technologie offerte", a-t-il ajouté.

L'appel d'offre avait été lancé il y a plus de dix ans et a été émaillé de plusieurs reports en raison de coupes budgétaires. L'ancien président Lula était favorable au Rafale mais il avait laissé le choix à son successeur, la présidente Dilma Roussef.  

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